La sclérose en plaques est une maladie neurologique qui altère la conduction électrique des fibres nerveuses par la destruction de leur gaine de myéline (un peu comme pour un fil électrique). Le mécanisme de destruction de cette gaine est immunitaire, comme si l'organisme se défendait par erreur contre ses propres constituants. On a de fortes présomptions que cette réaction immunitaire soit déclenchée par un virus (et même un virus banal comme la grippe). Que certaines personnes soient touchées et pas d'autres reste encore un mystère. On sait par exemple que les populations nordiques sont plus touchées que les autres sans pouvoir dire avec précision quelle est la part de la génétique et de l'environnement. Chaque année, entre 8 000 et 10 000 cas de sclérose en plaques (SEP) sont enregistrés en Algérie. Celle-ci affecte près de 2 millions de personnes dans le monde et survient à un jeune âge. La sclérose en plaques est diagnostiquée la plupart du temps chez des personnes âgées de 20 à 40 ans. On estime qu'en moyenne, une personne sur 1 000 en est atteinte. Elle a été décrite pour la première fois en 1868 par le neurologue français, Jean-Martin Charcot. La cause de la sclérose en plaques (SEP) demeure inexpliquée. Les chercheurs sont unanimes, par contre, pour reconnaître que c'est une maladie causée par un ensemble de facteurs génétiques et environnementaux. Les personnes à risque sont généralement celles dont un proche parent est atteint de sclérose en plaques. En effet, environ 20 % des personnes atteintes ont un proche parent qui en souffre. Les descendants de Nord-Européens ont une prédisposition génétique à la sclérose en plaques et les femmes sont deux fois plus nombreuses à être atteintes que les hommes. Pour ce qui est des facteurs de risque de cette pathologie chronique, les chercheurs ont établi, à travers des études effectuées sur un groupe de personnes, un lien causal solide entre l'habitude de vie observée et la sclérose en plaques. A titre d'exemple, les personnes, qui fument de 20 à 40 cigarettes par jour, courent environ deux fois plus de risque d'avoir la sclérose en plaques que les non-fumeurs. Ou encore, consommer beaucoup de gras animal pourrait doubler le risque d'être atteint de sclérose en plaques. Des études épidémiologiques indiquent que la prévalence de la sclérose en plaques est plus élevée dans les populations qui ont une alimentation riche en gras animal et plus faible chez celles qui consomment principalement des acides gras polyinsaturés.