L'aide du CCG dont le montant n'a pas été encore révélé, viserait à «améliorer les conditions économiques et sociales dans ces deux pays, créer des emplois et moderniser les services publics». A l'heure où le Conseil de coopération des pays du Golfe (CCG) prévoit un sommet exceptionnel pour discuter un «plan Marshal» pour le Bahreïn et le Sultanat d'Oman, en proie à des protestations populaires et à des difficultés socioéconomiques, les revendications se radicalisent. D'après l'influent quotidien koweïtien Al-Qabas, l'aide du CCG dont le montant n'a pas été encore révélé, viserait à «améliorer les conditions économiques et sociales dans ces deux pays, créer des emplois et moderniser les services publics». Cette action intervient alors qu'au Bahreïn, plusieurs milliers de manifestants ont quitté, hier, pour la première fois la place Tahrir, lieu traditionnel de leur mouvement de contestation, pour se masser devant le siège du gouvernement à Manama et réclamer la tête du Premier ministre Khalifa ben Salman Al Khalifa, cible de leur colère depuis des semaines. Les plus radicaux appellent à la fin de la dynastie Al-Khalifa, une lignée sunnite qui règne depuis 200 ans sur ce royaume dont la population autochtone est en majorité chiite. Et ce, en dépit de récentes concessions décidées par le gouvernement dont un remaniement ministériel le 26 février dernier, et une offre de dialogue national regroupant l'ensemble des acteurs politiques. L'opposition dominée par des formations chiites n'en a cure de voir le pays s'engager sur la voie des réformes démocratiques avec en prime la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Au sultanat d'Oman, la rue ne décolère pas aussi. Pour apaiser le mouvement de contestation qui a pris forme autour de revendications politiques notamment, le sultan Qabous a remplacé samedi dernier le ministre du cabinet royal Ali ben Majid al-Maamari, et celui des affaires du Palais Ali ben Humud al-Bousaidi dont les manifestants réclamaient la démission depuis les manifestations de la semaine dernière, en particulier dans la deuxième ville du pays, Sohar, à 200 km au nord de la capitale Mascate, où un manifestant a été mortellement atteint par des tirs des forces de l'ordre.