Le gouvernement est en train d'étudier un nouveau mécanisme permettant de récupérer et d'utiliser l'argent du marché informel. « Nous sommes en train d'étudier la manière avec laquelle nous allons exploiter cet argent à travers la création d'un mécanisme spécialement pour ce genre de fonds », a indiqué Hadj Baba Ami, ministre des Finances, en marge de la cérémonie de lancement officiel du e-paiement en Algérie. L'examen en cours de cette question va permettre de définir le « taux d'intérêt » ainsi que les mécanismes permettant « d'injecter ces fonds dans la croissance économique », a-t-il souligné. « Nous avons lancé un emprunt obligataire pour soutenir la croissance économique. Cette première opération du genre sera évaluée puis adaptée. La même chose sera faite pour ce nouvel emprunt. Si le gouvernement adopte cette méthode, nous procéderons au lancement d'une première opération qui sera soumise à évaluation puis à des réajustements », a encore expliqué le ministre, pour qui « il est impossible de savoir ou d'évoquer la valeur des fonds que nous avons besoin d'exploiter ». Le grand argentier du pays a annoncé « l'évaluation » dans les « prochains jours » de l'emprunt obligataire de soutien à la croissance économique, lancé en avril dernier, et qui a atteint des « montants très intéressants ». « Je ferai le point sur cette question dans quelques jours », a-t-il dit, sans préciser la date de la clôture de cette opération. Interrogé sur la dépréciation du dinar algérien, Hadj Baba Ami a réfuté « toute décision administrative » pouvant soutenir sa valeur. « Il ne s'agit pas d'une décision administrative. Le dinar évolue par rapport à l'évolution des autres monnaies dans le monde. Les valeurs de toutes les monnaies sont en train de changer, comment voulez-vous que le dinar soit stable d'autant qu'il s'est stabilisé depuis un moment ? », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre a fait savoir que les bureaux de change sont « autorisés » à travailler de manière légale sur le marché. Et que les instances concernées continuent de recevoir des demandes d'agrément pour l'ouverture de nouveaux bureaux. Le ministre des Finances a refusé de s'exprimer sur le projet de loi de finances 2017 en affirmant qu'il réserve « la primauté au Conseil des ministres qui s'est tenu dans l'après-midi ». Il a, toutefois, démenti les informations faisant état d'instructions données par le chef de l'Etat pour apporter des modifications à la LF 2017.