Avec la disparition de Lyès Hamdani, l'Algérie perd non seulement un ancien sous-officier de l'ALN, mais aussi l'un des pionniers de la presse nationale dont le parcours professionnel est jalonné de hauts faits. En tant que journaliste, Lyès a fait les beaux jours du quotidien national El Moudjahid, sous la houlette du défunt de Noureddine Naït Mazi, avec tant d'autres jeunes journalistes dont certains ne sont plus de ce monde. « La vie est courte », disait toujours Lyès Hamdani qui avait interrompu sa carrière de journaliste au quotidien El Moudjahid pour s'envoler à New Delhi gérer le bureau de l'APS pendant quatre années. A son retour, le défunt accoste au 20, rue de la Liberté pour retrouver ses anciens collègues et reprendre sa belle plume qu'il a mise au service d'El Moudjahid. En 1985, il fut désigné à la tête du journal Horizons qui venait d'être créé. Un journal dédié à la jeunesse où Lyès Hamdani avait le grand plaisir de mettre sous sa férule des dizaines de jeunes journalistes fraîchement diplômés des universités. Avec un dévouement inégalé, le défunt était un serviteur du métier de la presse nationale. Les gens qui l'ont côtoyé disent de lui que c'était quelqu'un qui a toujours payé de sa personne, toujours prêt à aider, généreux, humble et modeste à la fois. « Jamais il n'a utilisé sa qualité d'ancien moudjahid au sein de la rédaction ou ailleurs. J'en témoigne après plus de deux décennies de travail à ses côtés. Et pourtant, Dieu sait s'il était sollicité. Il connaissait de hauts responsables. Il avait combattu pour que l'Algérie soit libre et indépendante, et une fois l'indépendance acquise, il a continué son combat dans la presse pour l'Algérie », témoigne Arezki Boutrahi, ancien rédacteur en chef à Horizons, dans un hommage rendu à Lyès Hamdani dans une publication spéciale éditée en hommage aux anciens de la presse nationale.