Qualités n Un hommage a été rendu, jeudi, à l'une des figures incontournables de la presse francophone algérienne, à savoir Noureddine Naït Mazi, d'abord journaliste puis directeur du journal El Moudjahid de 1971 à 1979 et de 1983 à 1990. L'hommage s'est déroulé en présence de ceux qui l'ont connu, des amis, des proches et notamment ceux qui sont passés par le doyen de la presse algérienne Noureddine Naït Mazi, c'est-à-dire ces journalistes qui, à l'époque, débutaient dans le métier. Tous s'accordent à dire que Noureddine Naït Mazi fait l'unanimité en tant que référence à la profession. C'est un hommage initié en marge de la 16e édition du Salon international du livre d'Alger par le commissariat du Salon et a été fort en émotion. Ce fut un moment de retrouvailles entre les anciens de la presse francophone algérienne. Ahcen Djaballah, ancien directeur de l'APS, dira : «C'est quelqu'un qui a fait beaucoup pour la promotion du livre et de la culture. C'est un grand homme. Il était au service du pays et pendant la Guerre de Libération nationale et pendant l'édification de l'Algérie au lendemain de l'indépendance.» Ahcen Djaballah, ancien journaliste à El Moudjahid, a, ensuite, déclaré : «Noureddine Naït Mazi a trois défauts : modestie, humilité et discrétion, les trois conjugués au travail deviennent une qualité.» Et de conclure : «Il reste un homme à redécouvrir. Journaliste, il l'a été ; journaliste, il le sera.» De son côté, Kadour M'hamsadji, lui aussi ancien journaliste à El Moudjahid, dira : «La vertu fait prendre conscience au journaliste, et Noureddine Naït Mazi en a une. C'était quelqu'un qui avait un dévouement personnel pour la profession.» «Ce qui le caractérisait, c'est la passion qu'il avait pour son métier, son honnêteté culturelle et le sens de la responsabilité», a-t-il poursuivi. Kadour M'hamsadji, pour qui Noureddine Naït Mazi était et est égal à lui-même, a, en outre, mis l'accent sur l'intérêt qu'il portait pour les jeunes. Pour lui, il avait le souci de former les jeunes qui débutaient dans le métier de journaliste. Et de souligner : «La formation des jeunes était une inflexible nécessité chez Noureddine Naït Mazi. Il tenait à former, instruire et informer les jeunes.» Puis, l'intervenant a évoqué Noureddine Naït Mazi qui est reconnu par ses pairs pour sa droiture et son engagement sans faille pour le métier qu'il a pratiqué, «quels que soient ses choix politiques et idéologiques», comme étant «un journaliste émérite et d'une grande perspicacité». «C'était un directeur consciencieux», confie-t-il, et d'abonder : «Ayant une grande passion pour le journalisme, il était professionnel ; il était d'une rigueur et d'une fermeté dans la profession.» «Ayant une grande connaissance culturelle, il était d'une grande ouverture d'esprit, il savait allier dans le travail la rigueur et l'ouverture d'esprit.» Et de conclure : «Noureddine Naït Mazi a accompli sa mission d'homme, de journaliste.» Naâma Abbas, ancienne directrice du quotidien Horizons et actuellement à la tête du journal El Moudjahid a déclaré avec beaucoup d'émotion que «Noureddine Naït Mazi inspirait et inspire toujours du respect», «c'est un monument de la presse algérienne, son nom est indissociable du journal El Moudjahid qui est un centre de formation, une école ; il a formé deux générations de journalistes.» Naâma Abbas, pour qui Noureddine Naït Mazi a des qualités humaines reconnues par tous, conclut son intervention en ces mots : «Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait.» D'autres intervenants ont tenu à témoigner sur Noureddine Naït Mazi. Omar Berbiche, ancien journaliste à El Moudjahid et actuellement au quotidien El Watan, dira : «Noureddine Naït Mazi accordait un intérêt profond et sincère aux jeunes, il prenait en charge les jeunes qui débutaient dans le métier, il les encourageait à prospérer dans la profession, à apprendre le métier, il les soutenait et les accompagnait dans leur carrière et reconnaissait leur mérite…» D'autres qui ont travaillé avec Noureddine Naït Mazi, ont reconnu les qualités de ce dernier. «C'était aussi un bon gestionnaire. Il était scrupuleux lorsqu'il était directeur d'El Moudjahid, quant à la gestion du journal. Il avait des qualités de gestionnaire. Il avait le don d'administrer le journal dans le strict respect des lois et règles…» Enfin, Zouaoui Benhamadi, ancien journaliste à El Moudjahid et ex-directeur général de la Radio, conclut : «Outre cela, Noureddine Naït Mazi était conciliant, compréhensif, c'était simplement un ami.»