Dans ce groupe C, l'Azerbaïdjan, qui accueillera la Mannschaft le 26 mars, compte également six points en deux matches, après sa victoire samedi contre la Norvège (1-0), mais l'Allemagne est en tête à la différence de buts. Pour l'Allemagne, les matches se suivent et se ressemblent : 3-0 contre la Norvège, avec un doublé de Müller. 3-0 contre les Tchèques, avec un doublé du même Müller qui, curieusement n'a toujours pas marqué un but cette saison en Bundesliga avec le Bayern. Malgré la retraite des piliers Petr Cech et Tomas Rosicky, le sélectionneur allemand Joachim Löw avait estimé avant le match que les Tchèques seraient « l'équipe la plus dangereuse du groupe ». Mais la Mannschaft, supérieure techniquement et impériale en défense, a réussi à se défaire du pressing haut des visiteurs, qui — même menés — n'ont réussi qu'une seule fois en 90 minutes à inquiéter Manuel Neuer. Le suspense n'a pas duré très longtemps. Dès la 13e minute, Müller reprenait un centre en profondeur de Götze qu'Özil avait intelligemment laissé filer (1-0). La deuxième période commençait à peine que Toni Kroos logeait un superbe tir des 18 mètres au ras du poteau (2-0, 49e). Müller récidivait à la 65e à la reprise d'un centre de Hector (3-0). « Nous avons contrôlé le match de bout en bout », s'est félicité Joachim Löw : « On avait vu qu'ils défendaient assez regroupés dans l'axe, et on avait travaillé cette semaine les balles en diagonale pour les perturber. On savait qu'en jouant derrière leurs défenseurs on allait les gêner.
Potentiel incroyable Pendant la semaine de préparation, l'encadrement de la Mannschaft avait de nouveau insisté sur la nécessité de convertir la domination en buts, malgré l'absence d'un véritable numéro 9 à la pointe de l'attaque. « Ce potentiel incroyable que nous avons, cette qualité, il faut mieux les utiliser et être plus réalistes devant le but », avait martelé le manager de l'équipe Oliver Bierhoff. Löw avait donc concocté un 4-2-3-1 avec trois milieux offensifs, Draxler, Özil et Müller, en soutien de Götze chargé de jouer au contact du dernier défenseur. Et il avait reconduit une équipe composée de 9 champions du monde, remplaçant simplement Benedikt Höwedes en défense centrale par Jérôme Boateng, de retour de blessure et indiscutable à son poste. Les six buts en deux matches vont, provisoirement, dépassionner le débat qui fait rage en Allemagne depuis l'Euro-2016 sur l'absence d'un grand buteur, dans la lignée des Gerd Müller, Rudi Völler ou Jürgen Klinsmann, et sur l'absence de réalisme offensif contre les grosses équipes. La Mannschaft en tout cas aura l'occasion de confirmer sa bonne dynamique actuelle mardi soir en accueillant l'Irlande du Nord à Hanovre. Sauf surprise, elle devrait faire à cette occasion un nouveau pas vers la qualification et la défense de son titre mondial en 2018 en Russie. « L'Irlande du Nord va probablement jouer encore plus regroupée derrière. Il va falloir qu'on joue comme aujourd'hui, exactement, si on veut réussir à les battre aussi », a prévenu Löw.