Les relations bilatérales algéro-cubaines, qui remontent à plus de 50 ans d'existence, ont connu une véritable impulsion ces quinze dernières années, touchant divers domaines de coopération. L'Algérie et Cuba se sont engagées, par la voie des plus hautes autorités des deux pays, à poursuivre leurs efforts pour impulser leur coopération dans divers domaines, tant sur le plan économique que politique, où les deux pays partagent les mêmes positions et approches sur nombre de questions internationales. Ainsi, l'échange de visites entre les deux chefs d'Etat, Abdelaziz Bouteflika et Fidel Castro, en 2000 et 2001, répondaient au souci et à l'ambition des deux pays d'intensifier et de consolider davantage leurs relations dans tous les domaines. Cette volonté a été réaffirmée par le président Bouteflika dans son message adressé, en juillet dernier, au président du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres de Cuba, Raul Castro Ruz, à l'occasion de la commémoration de la Journée de la Rébellion, en soulignant la régularité de la consultation et de la concertation qui existent entre l'Algérie et Cuba, marquées par une convergence de vues sur les principales questions régionales et internationale d'intérêt commun. « Ce dialogue, utile et fructueux, sera, j'en suis convaincu, davantage approfondi à la faveur de la prochaine visite à La Havane de notre Premier ministre, qui constituera également une opportunité à saisir pour donner un nouveau souffle à la coopération algéro-cubaine dans divers domaines », avait soutenu le chef de l'Etat. C'est dans ce cadre que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'est rendu à La Havane, hier, à l'invitation du Premier vice-président du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres de Cuba, Miguel Diaz Canel Bermudez, pour notamment consolider davantage les relations traditionnelles d'amitié entretenues par les deux pays et procéder à un échange de vues sur toutes les questions d'intérêt commun ayant trait à l'actualité internationale et régionale. La solidité et l'exemplarité des liens entre les deux pays avaient fait dire au chef de l'Etat cubain, Raul Castro, lors d'une visite de travail en Algérie en 2009, que l'amitié algéro-cubaine était toujours « indestructible » qu'il y a 50 ans. La santé se taille la part du lion La coopération algéro-cubaine porte sur divers domaines, à l'instar de la santé, du tourisme, de l'hydraulique, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l'éducation, le sport, la pêche, l'agriculture et le développement rural, ainsi que la culture. Mais le secteur de la santé se taille la part du lion de la coopération algéro-cubaine, considérée comme la « locomotive » de la coopération bilatérale, avec plusieurs accords de partenariat, en particulier dans le domaine de l'ophtalmologie. Plus de 900 praticiens et techniciens cubains exercent en Algérie dans le domaine de la santé, déployés à travers plusieurs wilayas du pays, en particulier le Sud. Cette coopération est appelée à s'élargir pour assurer une couverture globale de tout le territoire national, notamment en matière de santé mère/enfant et de lutte contre le cancer. A ce titre, les travaux de la 20e session de la commission mixte algéro-cubaine de coopération avaient été sanctionnés, en mai dernier, par la signature d'un accord-cadre sur la coopération sanitaire et d'un procès-verbal de coopération dans plusieurs secteurs. Les deux pays avaient convenu d'actualiser les aspects juridiques en matière d'oncologie, de néphrologie et urologie, d'ophtalmologie et de santé maternelle et infantile et de développer les perspectives de coopération bilatérale dans les autres secteurs. Le ministre du Commerce extérieur et de l'Investissement étranger, Rodrigo Malmierca Diaz, avait réaffirmé la disponibilité de son pays à renforcer la coopération bilatérale dans le domaine du transfert de technologie et de la fabrication de médicaments, se disant satisfait de « la nouvelle vision stratégique et de la coopération fructueuse entre l'Algérie et Cuba ». Les deux pays ont plaidé pour la promotion et l'élargissement de leur coopération économique, en vue de les hisser au niveau de leurs relations politiques, qualifiées d'« excellentes ».