L'administration de la Société d'exploitation du tramway (Setram) d'Alger a tenu, hier matin, une réunion à huis clos avec les représentants des travailleurs du tramway, en vue de mettre un terme à leur grève, qui se tient pour la deuxième journée consécutive. Des bus de l'Etusa et d'autres privés ont été mobilisés pour assurer le service minimum. Au niveau de l'unité opérationnelle de Bordj El Kiffan, les travailleurs du tramway étaient rassemblés devant l'entrée de l'administration, attendant dans le calme les conclusions de cette réunion, tandis que le tramway était à l'arrêt. Les bus de l'Etusa, qui ont assuré la desserte entre la station de Dergana-Centre et celle des Annassers, ne désemplissaient pas de monde. L'Etusa a consacré 20 bus d'une capacité de 100 personnes pour desservir la ligne Dergana-Annassers au même rythme assuré par le tramway, a indiqué à l'APS le chargé de la permanence à l'Etusa, Aïssaoui Abderrahmane. La mobilisation d'une vingtaine de bus, outre ceux de transport des étudiants, se poursuivra jusqu'à l'interruption de la grève et la reprise du service par les travailleurs de la Setram, a-t-il souligné, précisant que les bus mobilisés ne perturberont pas le rythme normal des autres dessertes assurées par l'Etusa. Les usagers de la banlieue est d'Alger (Dergana, Bordj El Kiffan, Bab Ezzouar et Mohammadia et autres) se sont réjouis des bus mis à leur disposition par l'Etusa. Les travailleurs du tramway d'Alger, en grève ouverte, ont soulevé une série de revendications, présentées par leur branche syndicale dont la révision de la grille des salaires, le reclassement des travailleurs et la garantie de leur sécurité et de leur transport. Selon un communiqué de la Setram rendu public mardi dernier, cette « perturbation soudaine » du tramway d'Alger est due à « l'arrêt de travail collectif sans préavis observé par les travailleurs du réseau d'exploitation de la Setram ». La Société s'est dit « intransigeante face à tout mouvement anarchique qui pénalise directement ses usagers ».