Aucune rame du tramway d'Alger (Ruisseau-Dergana) n'a circulé hier, pénalisant ainsi des milliers d'usagers, en particulier des écoliers et des étudiants de l'USTHB qui empruntent ce moyen de transport très pratique. La raison, une grève «inopinée» des travailleurs, «sans revendications» précises, affirme la direction de la Setram Alger dans un communiqué. «Des travailleurs du réseau exploitation Setram d'Alger observent depuis ce mardi matin, sans préavis, un arrêt de travail collectif», affirme la direction générale de Setram, qui précise que cet arrêt de travail est survenu sans préavis et «sans revendications». Le communiqué affirme que la DG de la société sera «intransigeante face à tout mouvement anarchique qui pénalise directement ses usagers». Les lève-tôt ont été les premiers «choqués» par cette grève. Guichets fermés, pas l'ombre d'un contrôleur sur les quais, ils étaient livrés à eux-mêmes. Nombreux sont des abonnés, en particulier les étudiants. Après le rush habituel d'avant 7h30, les stations commençaient à se vider au-delà de 8h30. Durant le reste de la journée, seuls quelques usagers étaient observés dans les stations. Si la direction générale de Setram affirme avoir pris les «mesures nécessaires pour assurer aux voyageurs une mobilité ordinaire», la mise en place de ces mesures ne s'est pas faite tôt dans la matinée. A Dergana, les responsables de quai de l'Etusa affirment n'avoir pas été informés tôt. Les navettes ont été mises en place bien après 8h30. Les minibus qui reliaient Dergana-Bordj El Kiffan avant la mise en marche du tramway, redéployés à la station Café Chergui, ont profité de cette aubaine pour revenir à Dergana, le temps d'une journée, pour assurer la desserte Bordj El Kiffan. Le dispositif en collaboration avec une «entreprise de bus privée» annoncé hier par la DG de la Setram n'était pas visible hier. Vers 15h, la direction générale affirmait maintenir les informations contenues dans son communiqué et disait n'être pas en mesure d'affirmer si la grève allait continuer ou non, mais promettait d'informer les usagers de «l'évolution de la situation» dès que de nouvelles données étaient disponibles.