Photo : Slimene S.A. La communauté estudiantine est partagée entre opposants et partisans de la reprise des cours. Les avis étaient hier partagés entre le maintien et le gel de la grève. Les étudiants de l'EPAU (Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme) devaient tenir hier leur assemblée générale pour décider de la suite à donner à leur mouvement de contestation. Ils avaient auparavant tenu un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La majorité des étudiants des grandes écoles sont pour la reprise des cours. Ils plaident pour l'arrêt momentané du débrayage en attendant la tenue, le 27 mars prochain, de la conférence nationale de directeurs des établissements universitaires. Les étudiants de l'Ecole nationale polytechnique et ceux de l'Ecole nationale d'informatique, ont repris les cours, alors que les grévistes de l'ENSA (Ecole nationale supérieure d'agronomie) prévoient le gel de leur mouvement jusqu'à cette date butoir. Les délégués des écoles et universités en grève ont eu plusieurs rencontres avec leurs recteurs et directeurs respectifs, au terme desquelles ils ont décidé la reprise des cours en attendant les résultats de la prochaine réunion. Ce qui n'est guère le cas à la Faculté centrale. La tension ne cesse de monter en raison de la détermination des étudiants des départements Pharmacie et Lettres. Ils ne comptent guère reculer ou baisser les bras. Ils campent sur leur position en dépit des assurances de la tutelle. Les étudiants en Pharmacie tiendront aujourd'hui une assemblée générale consacrée à l'organisation dans les jours à venir de sit-in devant le siège de la tutelle. D'autres étudiants venant des universités de Blida, Constantine, Batna et Oran renforceront aujourd'hui les rangs des contestataires. Ils revendiquent la restitution du statut et du titre des promus de cette spécialité. «Nous revendiquons le titre de docteur en pharmacie, nous ne voulons pas être seulement des diplômés dans cette spécialité. Notre formation nous ouvre droit à un classement à la catégorie 16 ( au lieu de la 13 de la Fonction publique). C'est le règlement en vigueur auparavant», réclament-ils. Les cinq promotions de ce département (comptant chacune 400 étudiants), exigent l'ouverture de postes de résidanat en fonction des besoins de la spécialité. «Les postes ouverts jusqu'à présent sont insuffisants par rapport aux demandes des postulants», reconnaît un étudiant gréviste, rappelant que le moment est venu pour mettre un terme à cette situation lésant les uns et favorisant les autres. Le département Pharmacie de la faculté de médecine est parmi les rares spécialités n'ayant pas basculé dans le système LMD. La formation est dispensée conformément au système classique. Même revendication au département Lettres. Les étudiants exigent une licence au lieu d'un diplôme Bac +4. Les grévistes qualifient ce titre de dévalorisation non seulement de leur cursus universitaire mais également à la valeur des diplômes de fin d'études supérieures reconnus par l'institution universitaire.