Des participants au 13e Festival international du cinéma au Sahara occidental (Fisahara, 12-16 octobre) ont appelé à la nécessité d'élargir la chaîne de solidarité internationale avec le peuple sahraoui. La manifestation ouverte mercredi dernier est placée sous le signe de « Peuple sous occupation ». « Elle est remarquable par la participation et la qualité des œuvres programmées », a indiqué la directrice du festival, Maria Carrion. Selon elle, « l'objectif est d'attirer le plus grand nombre de sympathisants, à travers le 7e art, une arme efficace pour servir ce genre de causes justes ». La star du cinéma espagnole Clara Lago qui a « souhaité comprendre et connaître de plus près la réalité du peuple sahraoui » est venue pour découvrir et transmettre l'image au monde de façon générale, et aux Espagnols aussi qui ne connaissent pas grand-chose de cette « difficile réalité ». Le président de la coordination espagnole d'amitié avec le peuple sahraoui, Pepe Taboada Valdez, qui a pris part à la plupart des éditions du festival, a indiqué qu'il a fait sienne la cause du Sahara occidental. « Il s'agit d'une cause juste et légitime et elle reste un modèle de lutte et de résistance forçant l'admiration », a-t-il souligné. Il s'est également montré admiratif devant le rôle de la femme sahraouie « vecteur de la culture et de l'identité de ce peuple ». « Il incombe aujourd'hui de prêter assistance au peuple sahraoui frère, le faire connaître davantage », a-t-il ajouté. Mouloud Dedeche, un des plus anciens détenus politiques sahraouis dans les territoires occupés, a appelé l'ensemble des Sahraouis à « se mobiliser autour du Front Polisario, le représentant unique et légitime du peuple sahraoui ». 50 films et projections documentaires, dont 28 traitant de la cause sahraouie, devraient être présentés lors de ce festival, dont le coup d'envoi a été donné par le ministre sahraoui de la Culture.