Les amoureux et les professionnels du 7e art se donnent rendez-vous du 11 au 16 octobre aux camps de réfugiés sahraouis de la wilaya de Dekhla pour vivre l'événement de la 13e édition du Festival international du film du Sahara occidental (Fisahara). Le programme de cette manifestation culturelle comprend la participation de 53 longs métrages et documentaires, en provenance de 28 pays ainsi que des expositions, des conférences. Il compte aussi la participation de 400 participants entre cinéastes, écrivains, intellectuels algériens et étrangers. Mr. Mustapha Mohamed Fadel, secrétaire général au ministère de la Culture sahraouie nous a expliqué dans cet entretien que le Fisahara qui sera consacré aux peuples occupés du monde sera une occasion de faire connaître la culture sahraouie, précisant que cette manifestation cinématographique est aussi une occasion de solidarité avec la cause de ce peuple. La NR : Pourquoi un Festival international du film international du Sahara occidental dans les camps de réfugiés sahraouis de la wilaya de Dekhla ? M. Fadel : Le Festival international du film international du Sahara occidental est organisé chaque année par le ministère de la Culture sahraouie parce qu'on veut faire de ce rendez-vous une étape importante pour rendre hommage aux combattants et à la cause sahraouie, pour leur détermination, d'autant plus que l'objectif principal à travers ce festival est de maintenir l'impulsion du cinéma sahraoui qui a pu traverser le monde. Ce festival est devenu le plus grand festival du cinéma dans les camps de réfugiés. Quelles sont les grandes lignes du programme de cette édition ? Le programme de Fisahara verra, cette année, la participation de 53 films cinématographiques et documentaires dont 28 consacrés à la cause sahraouie avec ses dimensions politiques, économiques, culturelles et humanitaires. Le slogan du festival sera cette année « Des peuples sous l'occupation ». Le programme comprend également des expositions, des manifestations artistiques, des conférences, des tables rondes sur la cause sahraouie, le rôle du cinéma pour la liberté du peuple sahraoui et le Sahara occidental sous l'occupation. A ce titre, un camp de 15 kheimates est dressé pour accueillir des expositions, je dirai aussi que l'organisation de ce rendez-vous incontournable du cinéma sahraoui coïncidera cette année avec l'organisation du 41e anniversaire de l'Union nationale sahraouie et le festival régional de la culture de la wilaya de Dekhla. Quelles sont les nouveautés apportées à cette édition ? Le Festival verra la participation de grandes chaînes de télévision et journaux étrangers et il connaîtra la participation de nouveaux cinéastes algériens et étrangers. Côté algérien, il y aura plus de 100 participants. Par ailleurs, de grandes personnalités étrangères seront présentes à la manifestation, parmi lesquelles l'avocate Jennifer Robinson et Clara Lance. Est-ce que la femme sahraouie a sa part dans ce festival ? Evidemment, la femme sahraouie a une grande part. Elle est le symbole de la résistance populaire dans les territoires occupés. Elle est toujours disponible pour la lutte contre l'occupation. Qu'espérez-vous de ce festival ? Ce festival est une manifestation importante, il se développe d'une année à une autre afin de refléter les aspirations du peuple sahraoui qui lutte pour ses valeurs, en espérant que ce festival continue à être un moyen de lutte et de solidarité du peuple sahraoui.