La fraude au bac sera combattue avec rigueur. C'est ce qu'a laissé entendre, jeudi dernier, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, lors d'une séance plénière tenue au Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Pour ce faire, une batterie de mesures sont en préparation pour être appliquées cette année lors de ces épreuves, à commencer par la sécurisation du site électronique de l'Office national des examens et concours (Onec) et la préparation des sujets de réserve. Benghebrit a souligné qu'il faut s'adapter aux nouvelles technologies pour contrecarrer ce phénomène de la triche, et ce, en coordination avec tous les départements concernés. Dans ce sillage, elle a fait savoir qu'à compter de cette année, le nombre de jours d'examen sera réduit. Cette décision sera entérinée en Conseil des ministres. Parmi les propositions soumises au Conseil du gouvernement, elle a cité la prise en compte de toutes les matières, le maintien des coefficients des matières et le calcul de la moyenne au baccalauréat en tenant compte de l'évaluation continue. « Nous avons constaté, ces dernières années, quelques répercussions négatives du système d'examen qui n'est plus adapté aux développements en cours, notamment le baccalauréat, institué il y a un demi-siècle », a expliqué la ministre qui a estimé nécessaire la mise en place d'une stratégie visant à promouvoir le dispositif d'évaluation national, notamment pour le baccalauréat. Répondant à une question sur la situation de la Maison de l'enseignant à Béchar, toujours fermée en dépit de l'achèvement des travaux et de son équipement, Benghebrit a précisé que cette structure relevait de la Coopérative nationale des étudiants de l'éducation et de la culture, une association à caractère social placée sous la tutelle du ministère du Travail. Elle a ajouté que cette structure fonctionnait grâce à la solidarité entre adhérents, des fonctionnaires relevant de cinq ministères : l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, la Formation et l'Enseignement professionnels, la Jeunesse et les Sports, la Culture et l'Education nationale. La ministre a rappelé que les travaux de la Maison de l'enseignant, qui avaient débuté en 1992, ont connu plusieurs arrêts durant les années 1990 pour différentes raisons, ajoutant que la maison était fin prête, mais n'avait pas encore été réceptionnée en raison d'un litige lié au foncier sur lequel elle a été bâtie, car relevant du domaine de l'Etat. Benghebrit a indiqué « avoir contacté personnellement le ministère des Finances qui s'est montré rassurant quant à la prise en charge du dossier ».