La ministre de l'Education a critiqué, hier, les réseaux sociaux coupables d'avoir relayé des rumeurs sur de présumées fraudes à l'épreuve du baccalauréat. « Facebook constitue un réel danger moral pour nos étudiants particulièrement les candidats en classe d'examen », a estimé Mme Nouria Benghebrit en marge de la cérémonie de coup d'envoi du deuxième jour de l'épreuve du baccalauréat 2015. Depuis le centre d'examen Mohammed Khoudja, dans la commune de Zéralda (Alger), la ministre s'est dite révoltée suite aux rumeurs propagées sur les réseaux sociaux à propos de fuite des sujets du bac. Mme Benghebrit a demandé aux candidats ainsi qu'à l'ensemble des citoyens de ne plus se fier aux informations publiées sur les réseaux sociaux particulièrement sur Facebook. « Le seul souci de ces réseaux est de déstabiliser les candidats et de créer un mouvement de panique au sein des structures pédagogiques et parmi leurs responsables », a-t-elle précisé. Selon la ministre, « il n'y a eu aucune fuite de sujets et tout se déroule comme prévu dans les normes et dans la stricte transparence ». Evoquant des cas de triche, Mme Benghebrit a souligné que le candidat sur lequel ont été trouvés cinq téléphones portables a été démasqué. S'agissant de l'erreur relevée dimanche dans le sujet de langue arabe, filière sciences expérimentales, concernant le nom du poète Mahmoud Derwiche, cité par erreur à la place de Nizar Kebbani, elle a affirmé que « des mesures seront prises », rappelant que la faute n'incombe pas à l'administration mais à l'Office national des examens et concours (Onec) et aux enseignants ayant préparé pendant un mois les sujets d'examen. Ces derniers passent aussi, toujours selon la ministre, sous la responsabilité des inspecteurs aux niveaux local, régional puis national. « L'Onec qui se charge de l'opération doit prendre en compte la moindre erreur qui se glisse dans les sujets. L'erreur de cette année n'aura aucune incidence en termes d'évaluation du candidat », a souligné Mme Benghebrit. Par ailleurs, la première responsable du secteur a fait remarquer que le taux d'absence des candidats scolarisés est de moins de 1% à l'échelle nationale alors que chez les candidats libres ce pourcentage est de plus de 20%. « Des instructions ont été données aux directeurs de l'éducation au niveau de toutes les wilaya pour assurer un cadre agréable aux candidats au bac aussi bien à l'intérieur des classes qu'à l'extérieur », a souligné la ministre. Dans un message adressé à l'ensemble des encadreurs de cet examen, la ministre leur a rappelé l'obligation de veiller à l'ordre notamment et d'assurer un environnement stable et adéquat aux candidats pour leur permettre de composer dans un climat serein.