« Le programme de l'habitat est à l'abri des retombées de la crise financière que connaît le pays. Aucun projet de logements ne connaît des difficultés de financement », a déclaré, jeudi dernier, Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, en marge d'une séance plénière tenue au Conseil de la nation consacrée aux questions orales. Il a fait allusion notamment à la formule AADL. « Aujourd'hui, le logement est ciblé. Et pour preuves, les sit-in et toutes les contestations observés à cet effet ne sont pas l'émanation des citoyens, mais de parties ayant des ambitions électoralistes. A l'heure où je vous parle, plus de 9.200.000 logements sont en construction à l'échelle nationale, toutes formules confondues. Qu'on le veuille ou non, l'habitat a apporté une certaine stabilité au citoyen. Il n'est plus une proie facile aux partisans de la désinformation », souligne Tebboune en précisant que cet engagement est celui du chef de l'Etat et du Premier ministre. Par ailleurs, il a indiqué que l'appel des souscripteurs se fait graduellement en fonction des capacités du système informatique de l'AADL. Le ministre a tenu à préciser qu'il s'est engagé à finaliser le projet AADL 1 et AADL 2 fin 2016-début 2017, soulignant que dans certaines wilayas, les chantiers avancent parfaitement bien. « Le projet ne connaît pas de blocage. L'AADL est une société étatique qui fournit des efforts extraordinaires en matière de gestion informatique », indique-t-il. Concernant le respect des délais de livraison, il a expliqué que des facteurs climatiques ou techniques peuvent effectivement engendrer quelques retards « minimes ». Pour le ministre, convaincu que la crise du logement en Algérie est révolue, il a tenu à rassurer les citoyens que les projets ne s'arrêteront pas quelle que soit la source de financement. L'important est que les projets se poursuivent, a-t-il dit. Concernant les délais de réalisation, principale préoccupation des souscripteurs, Tebboune a estimé que les retards sont vraiment « minimes ». Ils sont liés essentiellement à des contraintes d'ordre climatique ou technique. Le ministre rassure, encore une fois, que le gouvernement et les sociétés de réalisation font de leur mieux pour être dans les délais. Interrogé, par ailleurs, sur le taux fixé concernant l'augmentation du prix du logement relevant de l'AADL 2, le ministre a fait savoir qu'elle sera de l'ordre de 23%, et ce, suite à des négociations de presque neuf mois avec le ministère des Finances. Cette hausse sera appliquée aux mensualités qui seront payées par les souscripteurs, après la réception de leur logement et non lors du paiement des quatre tranches. Sur un autre registre, il a indiqué qu'au niveau d'Alger, 120.000 logements de type location-vente sont en cours de réalisation. Après la distribution de tous les logements des souscripteurs du programme AADL 2001-2002, le surplus de logements sera affecté aux souscripteurs d'AADL 2. En répondant aux questions orales du Conseil de la nation, le ministre a annoncé la mise en place d'une commission d'enquête au niveau du ministère pour connaître les principales raisons des retards accusés dans la réalisation de certaines structures publiques dans la wilaya de Béchar et les modes d'octroi des marchés.