Abdelmadjid Chikhi, directeur des Archives nationales, a salué, lors de son passage au forum d'El Moudjahid, les efforts consentis par de nombreux étrangers afin que l'Algérie recouvre son indépendance. Selon lui, ils avaient milité pour débarrasser l'Algérie du joug colonial. Les réseaux de soutien à la cause algérienne se multipliaient au fil du temps. Ils ont constitué une base arrière pour la guerre de Libération nationale. « C'est dire s'ils ont assumé un rôle honorable que nul ne doit nier. Ne pas reconnaître ces faits est le pire reniement qui puisse y avoir », soutient Chikhi en soulignant que ces militants de l'ombre avait agi au nom de l'humanité, alors que la question ne les concernait ni de près ni de loin. Il fera remarquer qu'il faut justement étudier ce volet humanitaire, afin de comprendre le pourquoi de la non-résolution des conflits actuels. « Ces réseaux de soutien ont été constitués en sept années de lutte. Ils sont composés de simples personnes, d'hommes de culture de plusieurs nationalités. Ils ont été ralliés à la cause algérienne grâce aux efforts non négligeables des militants du FLN. Le soutien a été à la fois moral, financier et logistique. D'ailleurs, l'approvisionnement en munitions et en armes provenait de différentes sources », a souligné Chikhi en rappelant que la France coloniale avait pour but de resserrer l'étau sur les Algériens. Elle voulait leur imposer un cloisonnement dans une sorte de prison à ciel ouvert. Un plan que les révolutionnaires ont vite déjoué avec l'aide de nombreux étrangers, dont des militants de la Fédération européenne des émigrés. Le directeur des Archives nationales a déclaré que de nombreux étrangers avaient souhaité être inhumés en terre algérienne, en signe d'amour et de respect pour l'Algérie. La moudjahida Akila Ouared a témoigné en tant que secrétaire nationale de l'Organisation des moudjahidine de l'importance de ce chapitre historique. Elle a fait remarquer qu'entre 1954 et 1962, de nombreux jeunes Algériens et Français avaient choisi d'intégrer les rangs du FLN pour l'indépendance de l'Algérie. Les valises qu'ils transportaient ne contenaient pas uniquement des armes et des munitions, mais aussi des documents qu'il va falloir récupérer aujourd'hui des archives françaises, fera-t-elle savoir.