Les médecins résidents ont tenu jeudi, pour la deuxième fois, des sit-in dans une dizaine de centres hospitalo-universitaire (CHU) à travers le pays (Annaba, Batna, Blida, Constantine, Oran, Sétif, Sidi Bel Abbés, Tizi-Ouzou, Tlemcen et Mustapha à Alger). «Nous revendiquons l'amélioration des conditions socioprofessionnelles et pédagogiques et nous interpellons une fois de plus nos deux tutelles sur la nécessité de les satisfaire si elles veulent que nous prodiguons un traitement de qualité à nos malades», souligne le Dr Mohamed Sahnoun, membre du collectif autonome des médecins résidents (CAMR). «Nous demandons qu'on nous écoute, et qu'on puisse travailler dans des conditions adéquates permettant une meilleure prise en charge du citoyen en matière de soins », explique-t-il. Au CHU Mustapha où des dizaines de résidents se sont rassemblés dès 11 heures, les protestataires ont déploré l'absence d'une réponse des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur à leurs revendications et ont menacé d'enclencher une grève. D'ailleurs, le Dr Marouane, également membre du collectif, a annoncé hier, le dépôt dès le début de la semaine prochaine d'un préavis de grève. «Le caractère de ce débrayage (limité ou pas) et la date précise de son lancement seront connus ultérieurement», indique-t-il tout en annonçant la tenue ce week-end «d'une réunion du collectif pour trancher sur la question de l'arrêt de travail». Les revendications des médecins résidents portent sur l'abrogation du service civil, le relèvement des salaires et de la prime avec l'instauration de d'autres indemnités. Et d'ajouter l'instauration du repos de maternité pour les médecins résidents femmes.