Comment se présente le Sila ? L' événement est fréquenté. Un nombre important d'éditeurs nous sollicitent chaque année. Quelle est la nouveauté de cette édition ? Nous enregistrons d'abord un record en termes de participation. L'invité d'honneur est l'Egypte. Nous avons, par ailleurs, pris toutes les dispositions nécessaires pour réussir cette manifestation malgré la restriction budgétaire. Je promets au public que cette édition sera réussie. « Le livre, un contact permanent ». Pourquoi le choix de ce slogan ? La raison est que le salon offre des rencontres et des espaces de débat. Il a certes un intérêt lucratif mais l'objectif majeur reste la promotion du livre. Avez-vous rencontré des difficultés ? 50% du budget a été amputé mais nous avons des partenaires avec lesquels nous travaillons depuis plusieurs années. Ils ont compris la situation et nous ont fait des remises intéressantes. Nous n'oublierons pas le soutien de sponsors comme l'ONDA, RAMY, le CPA, l'hôtel Hilton, Display, Astalavista, Etusa, la Télévision et la Radio algériennes, Expo Sign et la Safex. Néanmoins, beaucoup de participants nous sollicitent pour exposer au pavillon central. Nous avons résolu le problème en accordant 150 stands aux invités et autant aux locaux. Quel est le programme tracé ? Il est très riche et varié, avec deux conférences par jour. Divers thèmes y seront traités, comme la littérature, l'école, la culture et l'information. Nous avons pensé à organiser une série d'hommages aux intellectuels disparus, particulièrement à l'ancien ministre d'Etat, conseiller spécial et représentant personnel du président de la République, Boualem Bessaïeh. Qu'en est-il du Prix Assia-Djebar ? Il convient de rappeler que la rentrée littéraire en Algérie coïncide avec le Sila. Nous avons constaté que les participants préparaient leurs nouveautés. Nous avons préféré leur accorder plus de temps. La remise du prix du roman a été reportée à décembre prochain. Nous avons appris que plusieurs maisons d'édition avaient été interdites de participation... Ce n'est pas une information erronée. Nous avons décidé d'interdire la participation d'une dizaine de maisons d'édition égyptiennes et jordaniennes, pour non-respect du règlement intérieur. Par ailleurs, il existe une commission de lecture indépendante du Sila. Elle est composée d'intellectuels et de spécialistes du ministère de la Culture, des Affaires religieuses, de l'Intérieur, des Douanes. Ils ont travaillé d'arrache-pied depuis le mois de juin dernier. Ils ont émis des réserves sur 131 titres. Un dernier mot... Je profite de cette occasion pour lancer un appel au public à venir massivement. L'année dernière, nous avons enregistré un million cinq cent mille visiteurs. Nous souhaitons dépasser ce chiffre afin que le Sila garde sa place et son prestige à l'échelle internationale.