L'Algérie indépendante du football a connu une soixantaine, plus précisément 59, sélectionneurs nationaux, soit depuis 1963 avec la nomination de Kader Firoud jusqu'au départ du Serbe Milovan Rajevac. Le premier sélectionneur algérien de l'Algérie post-indépendante, Firoud, a passé deux mois seulement, soit janvier et février 1963. Le duo Ibrir-Khabatou lui a succédé pour la période allant de juillet 1963 à mars 1966. Il a fallu attendre le mois de novembre 1966 pour voir le premier coach étranger à la tête des Verts. Il s'agit de Lucien Leduc qui est resté 25 mois et avait dirigé l'Algérie dans 19 matches. C'est le premier sélectionneur de la première équipe nationale d'Algérie qui se qualifia à la phase finale de la CAN-1968 en Ethiopie. Plusieurs techniciens algériens ont défilé après le départ du Français. On citera, entre autres, Amara, Zouba, Bentifour, Ibrir, Makhloufi, El Kenz et Sellal qui avaient assuré tour à tour la transition jusqu'à décembre 1973. C'est à cette même période que la barre technique enregistra la venue du Roumain Dumitru Makri qui quittera en juin 1975. Après Mekhloufi, puis Khalef entre 1975 et 1979, le technicien originaire de la défunte Yougoslavie, en l'occurrence Zdravko Rajkov, sera associé à Khalef de juillet 1979 à octobre 1980 avant de s'occuper seul des Verts jusqu'au mois de mai 1981. Milovan Civic succéda ensuite à son compatriote d'une manière aussi anecdotique qu'intrigan-te puisqu'il resta à la tête des Verts pendant huit jours seulement ! Une performance inédite avec laquelle l'Algérie du football pouvait à cette époque-là s'offrir aisément un record Guinness. Associé à Mohamed Maouche, le Soviétique Evgueni Aleksandrovich Rogov est le cinquième coach étranger à la tête de la sélection de juillet 1981 à février 1982. Khalef, Zouba, Khabatou, Saâdane, Bouzid et Zitoun avaient tous pris place sur le banc de la sélection de février 1982 à septembre 1986 avant d'enregistrer le retour de Rogov qui quitta en avril 1988. De juillet 1988 à juin 2003, soit une période de 15 ans entrecoupée par la présence du Roumain Pigulea avec Ighil pendant cinq mois (mars à août 1988), l'équipe d'Algérie n'a connu que les sélectionneurs locaux comme Lemoui, Kermali, Ighil, Mehdaoui, Zouba, Henkouche, Madjer, Fergani, Charef, Sandjak, et Djadaoui, dont plusieurs ont défilé à deux, voire à trois reprises. A partir de janvier 2003, c'est la filière belge pour les Verts. D'abord, Georges Leekens qui nous raconta une « blague » à coût de milliards et abandonna ensuite le navire après seulement six mois d'exercice. Ce même scénario se reproduisit avec son compatriote Robert Waseige pour la même période (six mois), d'avril à septembre 2004. Fergani puis Ighil (intérim) reprendront le flambeau avant de le confier à Jean-Michel Cavalli de mai 2006 à octobre 2007. Le Bosnien Vahid Halilhodzic, qui succéda respectivement à Benchikha et Saâdane, ira jusqu'au bout de son contrat de 3 ans (juillet 2011 à juillet 2014). Il est le seul coach étranger à ne pas avoir été limogé, lui qui déclina même une proposition de prolongation de la part de la FAF et de l'Etat algérien. Christian Gourcuff, le troisième technicien français des Verts, prendra le relais mais cédera à la pression de la presse, selon lui, après presque deux années de travail en Algérie. Nabil Neghiz assurant l'intérim l'espace d'un match officiel face au Lesotho, se retrouvera à nouveau adjoint cette fois-ci du Serbe Milovan Rajevac, limogé par son vestiaire (les joueurs) trois mois seulement après son installation. Ce sont donc au total 12 techniciens étrangers à avoir drivé les Verts, et seul Vahid Halilhodzic a laissé concrètement son empreinte.