20 mois, soit un peu plus de un an et demi. C'est le temps qu'aura passé Christian Gourcuff à la tête du staff technique de l'équipe d'Algérie de football. Sous sa direction, cette sélection a disputé 21 matches (16 officiels et 5 amicaux), obtenu 13 victoires (11 en officiels et 2 en amicaux), concédé 3 nuls (1 en officiel et 2 en amicaux) et subi 5 défaites (3 en officiels et 2 en amicaux). Elle a, au cours de toutes ces rencontres, inscrit 50 buts (moyenne de 2,3 buts par match) et encaissé 21 buts (moyenne de 1 but par match). Il s'agit là d'un bilan loin d'être négatif d'autant que le concerné est parti en laissant l'équipe nationale aux portes de la phase finale de la CAN 2017 et engagée dans le dernier tour africain qualificatif à la Coupe du monde 2018. Gourcuff aurait pu rester à son poste puisque son contrat avec la Fédération algérienne de football courait jusqu'en 2018 mais c'est lui qui a préféré stopper cette relation de travail. S'il était allé au bout de son contrat il serait resté quatre ans à la tête des Verts. Il aurait, ainsi, égalé le record de longévité à ce poste détenu par Rachid Mekhloufi qui avait dirigé cette équipe nationale d'août 1975 à mai 1979 sans discontinuité. Mais si ce dernier détient toujours ce record, il est loin d'atteindre celui d'un certain Rabah Saâdane qui a entraîné l'équipe d'Algérie, seul ou avec des adjoints, à 6 reprises, le tout étalé sur 5 années. Ce dernier fait autant que Hamid Zouba souvent appelé comme «pompier» pour diriger les Verts à la tête desquels il lui est arrivé de ne rester qu'un ou deux mois. Derrière Saâdane et Zouba, on trouve Mahieddine Khalef qui a dirigé 4 fois l'équipe nationale, puis Mourad Abdelouahab 3 fois, Ali Fergani 3 fois, Boualem Charef 2 fois, Smaïn Khabatou 2 fois, Saïd Amara 2 fois, Meziane Ighil 2 fois, Evgueny Rogov 2 fois, Rabah Madjer 2 fois, Abdelhami Kermali 2 fois. Au total cette sélection aura consommé 64 entraîneurs (il y en a qui ont été «dégommés» à plusieurs reprises), le premier de la liste ayant été Kader Firoud, premier coach national postindépendance du pays, de janvier à mars 1963. C'est ici une occasion pour nous de citer quelques uns de ceux qui avaient contribué à diriger les Verts à cette époque comme Smaïn Khabatou, Boussaad Sellal, Youcef El Kenz, Abdelaziz Bentifour, Belkacem Mokdadi, Abderahmane Ibrir ou Saïd Amara. On constate donc que cette équipe nationale a vu passer, en moyenne, plus d'un entraîneur par an depuis son premier match en 1963. Leduc premier parmi les étrangers Cette sélection a également été entraînée par des étrangers, Gourcuf étant l'un des représentants de cette corporation. Celui qui avait inauguré la nomination d'un étranger à la tête des Verts était un certain Lucien Leduc, un Français qui les avait dirigés lors de leur première participation à une CAN, à savoir en 1968 en Ethiopie. Après lui est venu le Roumain Take Makri (février 1974 à juin 1975), lui-même suivi du Yougoslave Zdravko Rajkov (de septembre 1979 à septembre 1980 avec Mahieddine Khalef puis seul de septembre 1980 à mai 1981). De juillet 1981 à février 1982, le staff technique de l'EN a été dirigé par le Russe Evgueny Rogov qui a occupé de nouveau ce poste de décembre 1986 à mars 1988. Les autres coachs étrangers ont été le Roumain Mircea Radulescu (avec Abdelghani Djadaoui de juin à septembre 2000), le Belge Georges Leekens (de janvier à juillet 2003), le Belge Robert Wasseïge (de mai à septembre 2004), le Français Jean Michel Cavalli (de mai 2006 ) octobre 2007) enfin le Bosnien Vahid Halilhodzic (de juin 2011 à juillet 2014). Dans ce bilan des entraîneurs, il en est un qui a, certainement, battu un record insolite, celui du plus court passage. Cela s'est passé en 1981, lors d'un match qualificatif au Mondial 1982 que les Verts ont disputé au Niger. Leur coach, un yougoslave du nom de Tchirik, avait été nommé juste avant ce match et avait quitté son poste immédiatement après la confrontation.