Les neufs lauréats du « prix du président de la République du journaliste professionnel » sont issus de la presse écrite et audiovisuelle. En effet, on ne compte aucun lauréat de la presse électronique et de la caricature. La majorité des journalistes primés exercent dans la rubrique économique en raison du thème du concours, « La femme algérienne, acteur majeur du développement économique et social ». Elles sont six femmes lauréates issues de plusieurs médias, y compris de la presse locale et régionale et dans les langues arabe et amazigh. Elles ont été primées lors d'une cérémonie organisée au Centre international des conférences (CIC). Les œuvres consistaient en des reportages et des portraits de femmes pas comme les autres. « Elles ont prouvé qu'elles peuvent participer largement au développement de l'économie à travers de petits boulots ou des métiers réservés jusque-là aux hommes », ont déclaré les lauréats qui ont exprimé leur reconnaissance au président de la République pour avoir décrété cette journée nationale de la presse et l'instauration du prix du journaliste professionnel. Le portrait d'une ingénieure exerçant dans le haut fourneau du complexe sidérurgique d'El-Hadjar, fait par Imène Kimouche, journaliste à Echourouk, a décroché le 3e prix dans la catégorie presse écrite. Hana Sbaghdi de l'APS, titulaire du 2e prix, a présenté, pour sa part, un écrit sur « La femme algérienne et l'équation difficile entre vie professionnelle et vie privée ». Elle a offert ce prix à la mémoire de son père Smail Sbaghdi, journaliste à l'APS, assassiné par un groupe terroriste en 1994. Le premier prix de la catégorie télévisuelle a été attribué à la journaliste de la Télevision nationale, Souad Ilimi, pour son reportage inédit sur le marché des femmes à Larbâa Nath Iratene, à Tizi-Ouzou (Souk Netlawine). Son collègue dans la même entreprise, Abderrahmane Cheriet, s'est vu décerner le second prix pour son reportage « Houriet El Houria », un hommage aux infirmières de la Wilaya II durant la Révolution algérienne. Le 3e prix dans cette catégorie a été annulé. Dans la catégorie radio, le premier prix est revenu à Fella Mazari, de Radio Tipasa, pour son reportage sur les femmes agricultrices dans cette région. Des femmes handicapées, âgées, analphabètes, qui défient les conditions difficiles pour subvenir aux besoins de leurs familles. Son collègue de la radio de Djelfa, Messaoud Benattalah, a présenté des portraits de trois femmes, exemple de combat quotidien. Le jeune journaliste de la station Jil FM, Hamza Moussaoui, a décroché le 3e prix dans cette catégorie pour son portrait d'une femme intellectuelle. Le président du jury du prix, Lamine Bechichi, a affirmé que les écrits sont de qualité. « Nous avons sélectionné 139 candidatures qui répondaient à toutes les conditions. Les membres du jury ont constaté cette année, un niveau élevé des travaux présentés », a-t-il déclaré dans une allocution lors de la cérémonie de remise des prix. L'ancien ministre a saisi l'occasion pour proposer l'annonce du thème de la 3e édition du Prix du président de la République du journaliste professionnel dès la clôture de la présente édition. « Il serait préférable d'annoncer le thème et de recevoir les candidatures à partir du mois de janvier 2017. Cela permettra une forte participation », a-t-il soutenu. Il a relevé certaines difficultés dans la 2e édition, notamment le temps limité. « L'examen des œuvres s'est déroulé durant la saison estivale. Il faut entamer les préparatifs dès maintenant afin de donner plus de chance et de temps aux participants », a estimé Lamine Bechichi, honoré également ainsi que le membre du jury, au cours de cette cérémonie. L'édition de 2016 a été également marquée par la remise des trophées à titre posthume à six journalistes décédés cette année. Il s'agit de Lyès Hamdani, ancien DG du quotidien Horizons, et d'Abdelhak Bouattoura, ancien journaliste dans le même quotidien. Le trophée a été remis au PDG du journal Horizons, Larbi Timizar. De même pour l'ancien PDG de l'APS et ex-directeur de publication du Journal El Ahdath, Laïd Bici, décédé récemment après une longue maladie. Quatre autres journalistes malades ont été également primés à l'occasion. Parmi eux Hassan Khaoua. Il a insisté pour saluer les efforts du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans tous les domaines, pour la promotion et le développement du pays.