Le jury, présidé par l'ancien ministre de la Communication, Lamine Bechichi, n'a pas attribué le premier prix dans la catégorie presse écrite et le troisième prix dans la catégorie télévisuelle en raison "de l'absence de critère de qualité". Pour un ratage, c'en est vraiment un, et des plus lamentables. Le Prix du président de la République du journaliste professionnel ne s'est pas hissé au prestige qu'on lui a annoncé. Sa première édition a été un grand flop. Sur les 15 distinctions prévues, le jury n'en a attribué que 8, au motif que les œuvres soumises à son appréciation n'auraient pas satisfait au critère de qualité. Le prix, qui a bénéficié d'une campagne publicitaire soutenue, n'a d'ailleurs pas suscité un grand enthousiasme chez les journalistes qui n'ont été que 140 à postuler. La définition préalable du thème du "concours" n'a pas été, il faut le reconnaître, pour encourager l'inscription à la compétition. Les journalistes étaient en effet invités à concourir autour du thème "Algérie, modèle de développement économique et social". Cela veut dire que la première édition du prix en question, annoncée le 3 mai 2014, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, n'était pas destinée, en tout cas, à récompenser des travaux journalistiques (reportages et enquêtes librement inspirés. C'est l'une des raisons qui aurait fait que les journalistes se sont abstenus de participer au concours, avertis qu'ils étaient que les œuvres éligibles aux récompenses sont celles qui, au-delà de la qualité professionnelle, auront respecté le sujet énoncé préalablement. C'est assurément pour cela qu'il a été difficile pour le jury de retenir un lauréat pour le premier prix dans la catégorie presse écrite. Pour cette catégorie, le jury s'est limité à attribuer les seconds et troisième prix, décernés respectivement à Djamila Hocine du journal régional (Ouest) El-Djoumhouria pour un reportage intitulé "De Tamanrasset à In-Salah" et à Zohir Mebarki du quotidien L'Expression, pour... un éditorial intitulé "Oui, mais...". Dans la catégorie télévisuelle, le premier prix été attribué au journaliste de l'Entreprise nationale de télévision (Entv), Nasserdine Bouchaïb, pour son reportage intitulé "L'hémorragie", alors que le second prix a été décerné à Nabil Othmania village de Bellias pour son reportage sur la "production nationale". En revanche, le troisième prix de la catégorie n'a pas été attribué. La catégorie radiophonique est la seule catégorie ou les trois prix ont connu trois lauréats. Le premier rendu sélectionné est celui d'Ahmed Guerni de la station de Ghardaïa, intitulé "Les dattes de Ghardaïa, le chemin vers la mondialisation", tandis que la journaliste de la Chaîne III de la Radio nationale, Souhila El-Hachemi pour... une interview réalisée avec le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. Le troisième prix est revenu à El-Hadi Oulhassi de la station régionale de Skikda, pour son travail intitulé "Expériences réussies". Au cours de la cérémonie de remise du prix aux lauréats, organisée jeudi à la résidence El-Mithak, en présence du Premier ministre, du président de l'APN et du ministre de la Communication, des hommages ont été rendus symboliquement et à titre posthume au journaliste Malik Aït Aoudia et à la présentatrice de télévision, Amina Belouizdad. Le directeur de la station radiophonique de Béchar, Mustapha Bendehina, a été récompensé pour l'ensemble de son parcours journalistique. Une distinction symbolique a été décernée aux membres du jury du prix du président de la République du journaliste professionnel. S. A. I.