Le management pharmaceutique basé sur une politique de pharmacie nationale est le défi que compte relever l'Algérie en adoptant la nouvelle loi sanitaire, avec l'émergence d'une industrie pharmaceutique et le renforcement de la coopération, notamment avec les pays voisins et d'Afrique. Cette problématique a été au centre de la 7e Rencontre internationale de pharmacie d'Alger (Ripa) ouverte, hier, à l'hôtel El-Aurassi. A l'ouverture des travaux, le directeur général de la pharmacie au ministère de la Santé, Hamou Hafed, a déclaré qu'« en Algérie, il n'y a pas de politique de pharmacie, mais nous disposons d'une politique du médicament », en dépit des orientations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui recommandent la mise en place d'une politique de pharmacie nationale (PPN) réajustée tous les cinq ans. Toutefois, pour l'intervenant, l'ensemble des facteurs « convergent vers une PPN ». Le Dr Hafed souligne « qu'après assainissement, la nomenclature des médicaments comporte 4.269 produits dont 2.210, soit 54%, fabriqués localement, 1.915 importés et 144 conditionnés localement ». « 147 unités de production pharmaceutique sont opérationnelles, dont 80 dédiées au médicament. Un nombre renforcé par 246 autres projets validés, dont 31 lancés », a-t-il fait savoir. Le DG de la pharmacie soutient que « la dépense nationale de santé est estimée à 400 dollars par habitant et par an, contre 6 à 10 fois plus dans les pays de l'OCDE. Il annoncera, par ailleurs, la création d'une entité chargée de l'inspection pharmaceutique. Le président du Conseil national de l'ordre des pharmaciens d'Alger, le Dr Lotfi Benbahmed, est revenu sur les 65 amendements d'articles implémentés dans la nouvelle loi sanitaire. « Ainsi, le statut des établissements pharmaceutiques a été mieux précisé et leurs responsabilités mieux cernées sur la qualité et la disponibilité des produits pharmaceutiques commercialisés dans notre pays ». Un cluster algéro-américain en biotechnologie dès 2017 Le Dr Smaïl Chikhoune, président du Bureau d'affaires algéro-américain, a annoncé le renforcement des échanges universitaires et le lancement d'un cluster dès 2017. Il affirmera que « d'ici à 2030, des molécules innovantes seront produites en Algérie ».La coopération avec la France « s'est renforcée en 2016 avec le lancement de projets communs de formation et d'échange, dont la formation sur les maladies infectieuses et tropicales entre le CHU Laâdi-Flici et l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris », a souligné le Boutter, directeur des affaires à l'ambassade de France.