Le Festival international du théâtre de Bejaïa, dans sa huitième édition, s'ouvre aujourd'hui et animera plusieurs espaces de représentations dans la capitale des Hammadites, dans plusieurs petites villes environnantes et dans d'autres wilayas, et ce, jusqu'au 4 novembre prochain. Outre l'Algérie, 15 pays d'Europe, du pourtour méditerranéen, d'Amérique latine, d'Afrique et du Moyen-Orient tenteront de séduire le public béjaoui. La France, invitée d'honneur de cette édition, ouvrira la programmation internationale avec une œuvre qui a eu un grand retentissement au pays de Molière, à savoir « Le porteur d'histoire » d'Alexis Michalik. Mais avant la découverte de cette pièce qui a décroché les Molière 2014 du meilleur auteur et meilleure mise en scène, le public appréciera la cérémonie d'ouverture qui débutera avec une parade dans la ville, avec la participation de troupes folkloriques, de fanfares, d'échassiers et marionnettes géantes. Un spectacle haut en couleur qui fera surtout le bonheur des plus jeunes. Après l'ouverture officielle qui se fera en présence du ministre de la Culture et des autorités locales, il sera rendu un hommage à Nabil Farès, avec une lecture de ses textes, outre un atelier qui lui sera consacré. L'une des curiosités de ce festival est le projet « Oh ! Secours », aboutissement d'une collaboration originale (Algérie, France, Chili) autour de l'œuvre de Samuel Beckett, piloté par la compagnie Teatro del Silencio, sous la direction artistique de Mauricio Celedon. 72 stagiaires de Bejaïa, Tichy, Amizour, Akbou, Tizi Ouzou, Alger, Blida, Relizane, Annaba, Skikda et Batna ont suivi des ateliers de mime, de théâtre, de cirque, costumes, recherche de personnage, mise en espace, etc. Mauricio Celedon, un Chilien installé en Europe, présent à la conférence de presse d'hier, reste modeste et déclare ne pas avoir la prétention d'offrir un spectacle de haut vol au regard du temps très court qui leur était imparti et de l'amateurisme des participants. Autre « curiosité » du Festival, l'organisation d'un séminaire de formation en critique théâtrale pour les journalistes, « pour mieux appréhender, analyser et apprécier les spectacles », selon son animateur, Jean-Pierre Anel. Un colloque est également au menu de ce festival sur le thème « Théâtre et mythologie en Méditerranée », ainsi qu'une journée d'étude sur l'apport de Mohand Ou Yahya au théâtre en langue amazigh.