Il a toujours fait l'unanimité dans le milieu du noble art algérien. Brahim Bedjaoui, qui occupe actuellement la fonction de directeur des équipes nationales, a été appelé à prendre en main la sélection nationale de boxe, en attendant la désignation d'un nouveau staff technique. L'entraîneur algérien le plus titré de l'histoire a apporté hier des précisions par rapport à cette nouvelle mission qui sera, selon lui, provisoire. « J'ai été appelé par le président de la Fédération algérienne de boxe Nabil Saadi. Je vais mettre mon expérience au service de la sélection nationale. Ma mission est à durée déterminée, à savoir jusqu'à la nomination d'un nouvel entraîneur national et de ses adjoints. J'ai la boxe dans le sang. Je n'avais pas le droit de tourner le dos à l'équipe nationale dans laquelle j'ai vécu les plus beaux jours de ma carrière. Cependant, je ne vais assurer que l'intérim jusqu'à présent », a-t-il précisé. En arrêt pendant deux mois, soit depuis les derniers Jeux olympiques de Rio de Janeiro, l'équipe nationale reprendra le chemin de la préparation en prévision des Jeux islamiques 2017 à Baku (Azerbaïdjan) et les Jeux méditerranéens prévus la même année à Tarragone en Espagne. « Le stage débutera le 8 novembre à Chéraga. « Nous allons nous entraîner au CNEPS de Ben Aknoun. Un autre regroupement pourrait se dérouler à l'étranger au mois de décembre. Pour cette reprise, j'ai fait appel à 26 pugilistes, dont tous les anciens de la sélection, et quelques jeunes boxeurs » a-t-il fait savoir. Interrogé sur le discours qu'il va tenir aux boxeurs démoralisés après l'échec des joutes olympiques, Bedjaoui était clair. « Je pense que celui qui méritera de continuer n'aura aucun souci à se faire. J'ai beaucoup de travail à faire sur le plan psychologique. Je ne dis pas que les anciens sont bons pour la retraite. Mais il est temps de penser aux JO 2020. Je prendrai les meilleurs dans chaque catégorie. Comme chacun sait, je ne suis pas un entraîneur qui fait du social », a-t-il souligné. Cette nouvelle aventure comme sélectionneur par intérim ne sera pas une sinécure, selon Bedjaoui. « Il faudra tracer un programme à long terme. Le boxeur doit être prêt sur tous les plans pour briller durant les Jeux islamiques et méditerranéens », insiste-t-il. « Ma candidature à la présidence de la ligue d'Alger est maintenue » A propos de son intention de se présenter aux élections de la Ligue d'Alger, Bedjaoui a souligné que sa candidature est maintenue. « Je sais que certains veulent tout faire pour m'écarter de la course. Mais je réaffirme que je serai candidat. Je veux apporter un second souffle à la boxe dans l'Algérois. A notre époque, nous avions un programme riche en galas et en challenges. L'assemblée générale élective pourrait se tenir la fin du mois en cours », dira-t-il. Sollicité par un nombre record de clubs et d'athlètes pour déposer sa candidature, notre interlocuteur a remercié tous ceux qui le soutiennent. « Je n'ai pas à me vanter. Mon CV et mon expérience parlent pour moi », lâche-t-il. Concernant sa mission avec l'EN militaire, Bedjaoui dira : « Je suis toujours entraîneur militaire. Je pense que je remplis mon contrat, surtout avec tous les moyens mis à ma disposition par l'institution militaire ». A rappeler que Bedjaoui a mené l'équipe nationale militaire à plusieurs titres africains et internationaux.