Le siège du FLN a été babtisé aux noms des six révolutionnaires (Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad, Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem) ayant préparé le déclenchement de la guerre de Libération. Djamel Ould-Abbès, secrétaire général du FLN, accompagné de nombreux ministres, de militants et même d'anciens frondeurs du parti, a procédé, jeudi dernier, au dépôt d'une gerbe de fleurs en hommage à ces martyrs de la révolution. Une ambiance festive a régné lors de cette cérémonie ayant drainé une foule nombreuse. « Nous n'avons rien changé. Le siège n'avait pas d'appellation. En tant que moudjahid et militant du mouvement national, je dois confirmer, encore une fois, que c'est le groupe des six qui a déterminé l'avenir du pays. Ce sont eux également qui ont créé le FLN. D'où cette décision de baptiser notre siège en leur nom. On devra construire un autre siège plus grand. Tout cela pour que le FLN soit éternel », a déclaré Djamel Ould-Abbès en marge de cette rencontre. A ceux qui veulent mettre le FLN au musée, il dira que « ce sont mes amis et j'ai beaucoup de respect pour eux. Ce musée dont il parle compte de nombreuses mouhafadha et kasma et des élus. Je ne juge pas leurs propos, car ce sont des moudjahidine et des frères de combat ». « Moi, en tant que nouveau secrétaire général du parti, je tiens à laisser une empreinte au sein du FLN », indique-t-il en précisant que l'objectif recherché est avant tout de lutter contre « la culture de l'oubli » au sein de toute la société. Ould-Abbès s'est réjoui de la présence de moudjahidine, d'anciens ministres et des militants qui ont eu maille à partir avec la direction du parti. Il a fait savoir qu'il a discuté avec des « redresseurs » la semaine dernière et qu'il a été décidé de « prendre le même bateau ». Une démarche qui s'inspire du dernier message du chef de l'Etat s'articulant autour de trois grands axes, dont la situation sécuritaire et le besoin de constituer un front interne solide et puissant. Le SG du FLN a annoncé qu'il a décidé de transformer le projet d'établissement d'un rempart national en front interne, évoqué par le président de la République. Ould-Abbès a souligné que le chef de l'Etat a parlé de garanties pour les prochaines échéances électorales. « Nous nous engageons en tant que parti au pouvoir à contribuer à mettre en application ces garanties », assure-t-il. « Seul le peuple est habilité à avoir le dernier mot », a-t-il ajouté. Concernant l'absence d'Amar Saâdani, ancien SG du parti, à cette rencontre, Ould-Abbès a refusé de faire une déclaration, car elle risque de faire l'objet d'une mauvaise interprétation. « Certaines personnes font dans la polémique à partir de futilités. J'ai rencontrée Amar Saâdani il y a deux jours à l'occasion des festivités du 1er novembre. S'il est absent aujourd'hui, c'est peut-être parce qu'il a pris d'autres engagements », indique-t-il en faisant savoir que l'ancien président de l'APN, Abdelaziz Ziari, est le premier à avoir pris contact avec lui et ce, juste après avoir parlé de la nécessité de resserrer les rangs. Il a aussi évoqué Abada, Gouidjil Kara qui par le passé ont fait partie des frondeurs. Ould- Abbès a précisé qu'ils n'ont posé aucune « condition » pour réintégrer les rangs du FLN.