Le marché algérien, étant très peu connu en Afrique, le Forum africain d'investissements et d'affaires, prévu en décembre prochain à Alger, sera l'opportunité à ne pas rater pour le faire connaître. C'est ce qu'estime l'Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), par la voix de son président, Ali Bey Nasri. Une occasion aussi, souligne-t-il, pour faire connaître le marché africain qui reste méconnu pour la plupart des entreprises algériennes. « On a effectué une visite de travail récemment au Benin et on s'est rendu compte que le produit algérien est totalement méconnu dans pratiquement tous les pays de l'Afrique centrale. De même que le marché africain est très peu maîtrisé par les opérateurs nationaux. D'ailleurs, très peu d'entre eux exportent vers le continent noir », indique-t-il en faisant part de la nécessité d'identifier les besoins africains pour pouvoir y répondre. Il signale, dans ce contexte, que l'identification de ces besoins est impérative vu l'absence de mécanismes ou de mesures d'exportation vers l'Afrique susceptibles de faciliter l'introduction des entreprises algériennes sur le marché africain. « Cette identification sera possible grâce à ce forum très prometteur. Il faut savoir que c'est plus une question de produits que de marché. Accéder au marché africain est tout aussi difficile que celui de l'Europe et on ne peut pas y exporter n'importe quel produit. Le marché africain exprime un besoin en matière de produits manufacturés et industriels. Chose que nous pouvons leur offrir », dit-il. Le marché européen exprime, quant à lui, selon lui, un besoin en produits naturels que les entreprises algériennes sont capables également de fournir. Pour revenir au Forum africain d'investissements et d'affaires, le président de l'Anexal a fait part des propositions pour booster les exportations que l'Association a transmises au comité organisationnel de l'événement. « Nous avons été sollicités par le comité d'organisation de ce forum afin de lui soumettre des propositions sur les exportations vers l'Afrique. La plus importante de ces propositions est de conclure des accords d'association avec des organisations africaines, telles la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest », confie-t-il. L'Anexal a proposé également de créer des zones franches dans la wilaya de Tamanrasset pour faciliter les échanges commerciaux. « Les entreprises nationales pourraient stocker leurs marchandises au niveau de cette zone et faciliter leur acheminement vers l'Afrique. Les pays africains, de leur côté, pourront s'approvisionner en marchandises sans être obligés d'aller ailleurs. Ce qui réduira considérablement les coûts. Ces zones franches pourront être un atout qui sera spécifique à l'Algérie », assure-t-il en appelant à l'ouverture, dans les plus brefs délais, des frontières algériennes avec le Niger. L'autre proposition que l'Association a faite dans le cadre de ce forum est l'ouverture des banques algériennes vers l'Afrique pour faciliter les transferts, les investissements et renforcer les relations économiques. « La logistique est de la plus haute importance aussi. Que ce soit pour le marché européen ou pour le marché africain », observe-t-il.