Des challenges attendent plus de 3500 chefs d'entreprise du continent africain, dont 1000 Algériens, qui vont participer au forum économique algéro-africain en décembre à Alger, dans le but de développer et d'orienter les exportations algériennes hors hydrocarbures vers le continent africain. Le président de l'association des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri, a indiqué au Temps d'Algérie que le pays n'a pas une stratégie d'approche du marché africain. «C'est un immense continent, tous d'abord, il fallait faire une étude pour définir les besoins de l'Afrique et connaître les capacités des exportateurs algériens. Il existe des marchés dominés par d'autres pays comme la France, donc nous chercherons d'autres angles pour les pénétrer». Notre interlocuteur a ajouté que le manque de coopérations commerciales pour exploiter les relations économiques reste un obstacle dans le développement de la relation Algérie-Afrique. «Les autorités algériennes doivent accélérer les étapes pour obtenir des coopérations commerciales, notamment avec des pays proches comme le Niger, le Mali… et qui sont prêts à recevoir nos produits». Bey Nasri a insisté sur la nécessité de passer des accords de protection des investisseurs, «le pays compte sur un nombre restreint d'exportateurs, il faudra les protéger et il n'y a pas meilleure méthode que de passer des accords de protection», a-t-il indiqué. Pour le président d'Anexal, il existe des règlements qui gênent les opérateurs économiques, notamment les exportateurs, «beaucoup de documents pour une seule opération d'exportation, le peu d'exportateurs souffrent de la bureaucratie». Bey Nasri n'a pas manqué de signaler le problème des moyens de transport ainsi que des routes. «L'Algérie a une grande bande frontalière, elle doit l'investir pour élargir les réseaux routier et ferroviaire vers les pays voisins, assurant le transport des marchandises». «Le problème se pose aussi pour le transport maritime et aérien», a-t-il appuyé. Selon le vice-président du FCE, Salah-Eddine Abdessemed, les préparatifs techniques et le programme du forum économique Algérie-Afrique étaient à l'ordre du jour de la dernière réunion entre les deux organisateurs de l'événement, le FCE et le ministère des Affaires étrangères.