L'armée russe a affirmé, hier, détenir des preuves de l'utilisation d'armes chimiques par les groupes armés à Alep. « Les spécialistes du ministère russe de la Défense ont trouvé des munitions d'artillerie non explosées appartenant aux terroristes, qui contiennent des substances toxiques », a indiqué l'armée russe dans un communiqué. « Après une analyse rapide dans un laboratoire mobile, nous avons constaté que les munitions contiennent selon toute vraisemblance du gaz de chlore et du phosphore blanc », poursuit le communiqué. Ces munitions ont été trouvées, selon l'armée russe, dans la zone « 1070 », à la périphérie sud-ouest d'Alep. Une analyse plus poussée des substances trouvées sera menée en accord avec l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), selon le ministère russe de la Défense. La Russie, qui mène depuis plus d'un an une campagne de frappes aériennes à la demande du président Bachar Al-Assad, a interrompu depuis le 18 octobre ses bombardements aériens à Alep. Elle a également instauré plusieurs trêves humanitaires ces dernières semaines afin de permettre l'évacuation de civils et de blessés, et l'acheminement de l'aide humanitaire. Elle a jugé, jeudi dernier, comme « contre-productive » la demande de l'ONU d'introduire des trêves plus longues à Alep pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire. Selon le porte-parole du ministère, Igor Konachenkov, cela permettra « aux terroristes de renforcer leur capacité de combat ».