L'épouvante atteint son paroxysme en Syrie. Les organisations extrémistes, soutenues par des pays du Golfe, ne s'embarrassent d'aucun scrupule dans leur détermination criminelle à démolir ce pays. Un convoi humanitaire a été touché par un raid aérien dans la province d'Alep, en Syrie, où la trêve a expiré lundi. Au moins 12 humanitaires du Croissant-Rouge et leurs conducteurs ont été tuées et l'on ignore pour l'heure qui est responsable de cette attaque. Il pourrait s'agir d'un crime de guerre, d'après l'ONU. Un raid aérien a touché un convoi d'aide humanitaire dans la province d'Alep, en Syrie, quelques heures après que l'armée syrienne a déclaré la «fin» de la trêve. Ni l'aviation russe ni l'aviation syrienne n'ont mené le raid aérien ayant frappé un convoi humanitaire lundi après la fin de la trêve en Syrie, a affirmé mardi le ministère russe de la Défense. L'aviation russe ou syrienne n'a mené aucune frappe aérienne sur un convoi humanitaire de l'ONU au sud-ouest d'Alep, a déclaré le général Igor Konachenkov dans un communiqué cité par les agences russes. Le général russe met par ailleurs en doute l'idée que le convoi ait été frappé par un raid aérien. «Nous avons étudié attentivement les images et nous n'avons pas trouvé de signes de frappes sur le convoi par des armes», a précisé la Russie. Il n'y a pas de cratère, la structure des voitures n'est pas endommagée et ils n'ont pas subi le souffle d'une frappe aérienne, ajoute-t-il. Pour l'armée russe, «ces images, qui ne sont pas celles de l'armée russe, ne montrent que l'incendie, qui s'est comme par hasard déclenché au moment d'une attaque d'ampleur des rebelles vers Alep». D'après l'armée russe, les combattants du Front Fateh El Cham (ex-Front El Nosra) ont lancé une attaque lundi dans cette direction près d'Alep, appuyée par un feu nourri d'artillerie et de tanks, ainsi que de divers modèles de lance-roquettes multiples. L'ONU a indiqué que le raid avait endommagé au moins 18 camions chargés d'aide humanitaire. Ceux-ci faisaient partie d'un convoi de 31 voitures de l'ONU et du Croissant-Rouge syrien qui livrait de l'aide à 78 000 personnes à Orum Al Koubra, a précisé le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. «S'il s'avère que cette attaque impitoyable a délibérément visé des humanitaires, alors elle équivaut à un crime de guerre», a précisé Stephen O'Brien, le patron des actions humanitaires de l'ONU. L'attaque contre un convoi de l'ONU a lieu après une «bavure» de la coalition internationale dirigée par les USA. Des chasseurs de la coalition ont bombardé des soldats de l'armée syrienne encerclés par l'organisation criminelle Daech, tuant 90 militaires. L'attaque a été exploitée par cette organisation pour lancer un assaut sur les militaires rescapés. La trêve en Syrie, instaurée il y a une semaine, n'a pas tenu longtemps puisque non respectée par l'«opposition modérée», obligeant Damas à annoncer la fin du cessez-le-feu. C'est le lendemain qu'un convoi de l'ONU a été attaqué. L'Assemblée générale de l'ONU devait discuter hier à New York de la Syrie. Le peuple syrien continue à être victime d'organisations aidées par d'autres pays.