L'Alliance nationale républicaine (ANR) participera aux prochaines élections législatives et locales. C'est ce qu'a annoncé, hier, son secrétaire général, Belkacem Sahli. S'exprimant lors d'un point de presse tenu à l'issue des travaux du cinquième congrès du parti, organisé du 10 au 12 de ce mois au village des artistes de Zéralda, Sahli a indiqué qu'une commission sera mise en place pour préparer ces élections. Le responsable de l'ANR a indiqué, et c'est une première, qu'il sera question d'organiser des élections primaires pour désigner les candidats du parti à ce double scrutin. Selon lui, cette démarche consacrera plus de crédibilité à l'opération de confection des listes de candidats. Il a ajouté que son parti est très confiant quant aux garanties données par l'Etat sur la transparence des élections. Sahli a réitéré son soutien indéfectible au programme du président de la République. Comme il insisté que l'ANR a toujours privilégié l'intérêt général du pays. Le même responsable a refusé d'enterrer l'initiative de l'ancien secrétaire général du Front de libération nationale, Amar Saâdani, consistant à créer une alliance des partis politiques pour construire un « rempart national » pour faire face aux dangers qui menacent notre pays. « Cette initiative va au-delà des partis politiques et des chefs de parti. C'est une initiative qui existe toujours. Le départ de Saâdani ne veut nullement dire que cette initiative est enterrée. Bien au contraire, nous sommes toujours en concertation », a-t-il dit. Evoquant, par ailleurs, le nouveau projet de loi relatif à la retraite, le SG de l'ANR a estimé que la suppression de la retraite proportionnelle et sans condition d'âge permettra de préserver la pérennité de la Caisse nationale des retraites, qui est en situation déficitaire. Pour lui, le gouvernement, en procédant à la révision du régime de retraite actuel, veut avant tout préserver les équilibres financiers de cette Caisse. Enchaînant, Sahli a indiqué que les syndicats qui protestent contre la suppression de la retraite anticipée n'ont pas à prendre en otages les élèves et les malades. Concernant la loi des finances 2017, il a estimé qu'elle est l'objet de « surenchères » de la part de certains cercles. Selon lui, le gouvernement n'a nullement l'intention d'« appauvrir » le peuple, comme avancé par certaines parties. « Les rentrées d'argent ont diminué de plus de la moitié. Il n'est pas normal de continuer à fonctionner sur le même rythme qu'avant la chute des prix du pétrole. Un rééquilibrage et un recadrage des dépenses sont plus que jamais nécessaires afin d'éviter le pire », a-t-il dit. Pour lui, la situation du pays sur le plan économique est « préoccupante » mais pas « catastrophique ».