La présidence palestinienne a condamné, dimanche dernier, la décision du gouvernement israélien de légaliser les colonies sauvages construites sur des terres privées palestiniennes et d'interdire les appels à la prière par haut-parleur en Cisjordanie occupée. Nabil Abu Rudeineh, conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas, a indiqué dans un communiqué que « ces mesures israéliennes mèneraient l'ensemble de la région au désastre ». Il a également exprimé le « rejet total » de celles-ci et averti que l'Autorité palestinienne appellerait le Conseil de sécurité de l'ONU et tous les organismes internationaux à empêcher leur mise en œuvre. Le projet de loi controversé stipule que l'occupant israélien peut ordonner la confiscation de terrains appartenant à des propriétaires palestiniens en échange du versement d'indemnisations. Le projet de loi a été adopté pour maintenir en place la colonie sauvage d'Amona. Une des dirigeantes de « la Paix maintenant », une ONG israélienne opposée à la colonisation, a dénoncé le vote. « C'est une honte, le gouvernement soutient une loi qui va permettre de confisquer des terres privées palestiniennes pour construire des colonies », a-t-elle affirmé. Selon elle, le projet de loi pourrait permettre de légaliser a posteriori quelque 2.000 maisons construites sur des terres appartenant à des Palestiniens.