Ça stagne pour le marché national des assurances. Le président-directeur général de la Compagnie algérienne des assurances (CAAT), Youcef Benmicia, dira qu'il y a un ralentissement de la croissance des assurances qui s'explique par la conjoncture économique que connaît le pays. Le chiffre arrêté au 30 juin 2016 confirme le ralentissement du chiffre d'affaires des assurances. Nous sommes à zéro pour cent de croissance. Habituellement, le marché connaît une croissance assez importante. Cette année, « elle est nulle », a indiqué le responsable de la CAAT en marge du Salon international des produits et services pétroliers et gaziers qui se tient à Hassi-Messaoud, dans la wilaya d'Ouargla. A titre de comparaison, il dira que le marché des assurances a réalisé un chiffre d'affaires de l'ordre de 128 milliards de dinars en 2015, contre 125 en 2014, avec une modeste croissance qui ne dépasse pas les 2%. Durant les années précédentes, la croissance dans le secteur était beaucoup plus importante atteignant même les deux chiffres, fera-t-il savoir. Cependant, les indemnisations des sociétés d'assurances sont en hausse. Le taux des indemnisations par l'ensemble des sociétés d'assurances s'élève à 71 milliards de dinars en 2015, contre 61 milliards en 2014, soit une hausse de 15%. Il a ajouté que sur les 71 milliards, 47 milliards sont les indemnisations des accidents de la circulation, soit un taux de 60%. Qu'en est-il de la CAAT ? Il semble que cette compagnie fait l'exception. Son Pdg a indiqué que le chiffre d'affaires de l'entreprise a augmenté de 5%. En 2015, le chiffre d'affaires était de 21 milliards, contre 20 milliards en 2014. Cette situation s'explique par le fait que la CAAT, contrairement aux autres sociétés d'assurances, place au centre de ses prestations de service, l'assurance des risques industriels. « C'est ce qui fait que la compagnie a réalisé un chiffre d'affaires mieux que celui du marché », a-t-il dit. En chiffres, le taux de croissance de la CAAT arrêté au 30 septembre 2016 a augmenté de 10% par rapport à la même période de 2015. Le Pdg de la CAAT dira que l'activité des assurances est intimement liée à l'activité économique. « S'il y a un dynamisme économique et des projets, le secteur des assurances se porte bien. Mais quand ça stagne, le secteur est touché de plein fouet », a-t-il souligné. C'est pourquoi, les perspectives de croissance des assurances pour cette année seront les mêmes que celles de 2015, soit une stagnation ou bien une très légère croissance, a-t-il souligné. Pour l'année 2017, Benmicia prédit que ce sera la même tendance si ce n'est une « régression, si les difficultés économiques persistent ».