La compagnie d'assurance CAAT, qui participe pour la troisième fois consécutive au Salon des hydrocarbures et des services pétroliers, en tant qu'exposant et sponsor, tire « 53% de son chiffre d'affaires de la couverture du risque industriel », contrairement aux autres sociétés qui tirent la majorité de leur business de l'assurance automobile. Les dirigeants de la CAAT ont, à cet effet, organisé une conférence de sensibilisation des entreprises sur le risque industriel, au salon de Hassi Messaoud. Sur l'évolution du marché des assurances en Algérie, le directeur de la CAAT a rappelé l'existence de 23 entreprises, dont 13 activant dans l'assurance dommages, une société de réassurance, deux sociétés spécialisées. Sept sociétés d'assurance des personnes ont été créées suite à la séparation entre l'activité assurance dommages et assurance de personnes. Le chiffre d'affaires réalisé par le secteur des assurances en 2012 a été de l'ordre de 100 milliards de dinars, une évolution de 15% par rapport à 2011. En 2013, ce montant « a atteint les 113 milliards », explique le PDG adjoint de la CAAT. La CAAT vient en deuxième position avec 15,5 milliards après la SAA (25 milliards DA). L'autre compagnie publique, la CAAR, est en troisième position. Sur le plan des indemnisations, les compagnies ont couvert pour un montant de 50 milliards DA de sinistres, contre 43 milliards DA une année auparavant, soit une augmentation de 17% des dédommagements. Le pic pour la CAAT a été atteint, en 2005, avec la prise en charge du sinistre survenu au complexe pétrochimique de Skikda pour un montant de 450 millions DA. Le niveau des dédommagements est revenu « à son cours normal juste après » et la compagnie a aujourd'hui « une marge de solvabilité de 18 milliards DA, soit sept fois le minimum exigé par la loi », explique M. Bouarour Hocine, directeur marketing. La CAAT couvre plusieurs secteurs industriels, comme les unités pétrochimiques, les industries pharmaceutiques, les transferts d'eau, les unités de dessalement, les télécommunications, et est « le seul assureur qui prend en charge les satellites » en Algérie, dira le directeur marketing. Pour Youcef Benmicia, PDG adjoint de la compagnie, lorsqu'il y a un dommage qui touche au patrimoine de l'entreprise, il se répercute aussi sur son activité et se solde par une perte d'exploitation. La réglementation oblige, par ailleurs, l'entreprise, en raison de son activité et « pour les produits qu'elle commercialise, de se couvrir pour les dommages » causés aux tiers. S'il y a des risques qu'on ne peut maîtriser, il y a en revanche « des risques qu'on peut gérer », explique-t-il. Pour cela, il y a une nouvelle démarche, la gestion des risques qui a vu le jour aux USA et qui est née de la concertation entre les assureurs et les industriels. Elle consiste à « analyser, évaluer le risque et le traiter », et ce par une réduction des coûts des dommages qui pèsent sur l'entreprise.