Les entreprises participantes étaient unanimes à considérer que ce salon permet aux opérateurs de mieux concevoir l'activité de la logistique. Les managers ont tenu à souligner que les entreprises nationales s'inscrivent en droite ligne de la nouvelle vision gouvernementale orientée vers une redynamisation de l'économie nationale. Le développement de la chaîne du transport et de la logistique s'avère, selon eux, une nécessité, voire une obligation. Beaucoup d'entreprises ont engagé des projets d'investissement dans ce sens. C'est le cas de l'Entreprise portuaire d'Alger (Epal), spécialisée dans la logistique portuaire. Son PDG, Abdelaziz Guerrah, a fait savoir que son entreprise s'est lancée dans le développement de la base logistique. L'Epal a créé une filiale qui assure toutes les prestations à l'extérieur du port. Elle envisage également de développer le transport de bout en bout. « Nous sommes équipés de manière à satisfaire la demande des clients mais aussi à répondre à l'appel des pouvoirs publics », a-t-il dit. Il précisera que l'Epal dispose d'équipements de manutention qui permettent de décharger n'importe quel navire, quelle que soit la nature de la cargaison. Le même responsable ajoute que le port d'Alger enregistre le transit de 60% du trafic de marchandises et le reste est réparti sur les autres ports. Avec l'augmentation de la cadence des déchargements, le problème des navires en rade est définitivement réglé. Le port d'Alger réceptionne 850.000 conteneurs par an Abdelaziz Guerrah a souligné la nécessité de désengorger le port d'Alger. Plus de 1.200 camions le fréquentent chaque jour. La solution, a-t-il dit, est de s'orienter vers le port de Cherchell. Douze millions de tonnes de marchandises transitent annuellement par le port d'Alger, lequel enregistre également 850.000 conteneurs par an. La moitié va au port sec, a-t-il indiqué tout en informant qu'un quota d'environ 12.000 conteneurs est disposé au niveau du port. Comme perspective, l'Epal compte, en partenariat avec les Emiratis, créer une joint-venture « qui aura en charge la mise en place et le développement du guichet unique et électronique qui entrera en service à partir de 2017 ». Nashco, filiale du groupe algérien de transport maritime « Gatma », s'inscrit, elle aussi, dans cette perspective en se lançant dans la construction d'une chaîne logistique qui mettra en place, selon son PDG, Telidji Mohamed Belkacem, un guichet unique. C'est ce qui lui permettra de devenir le seul vis-à-vis des opérateurs économiques intervenant dans l'import-export. La société intermodale de logistique, SIL, créée en 2012, accompagne, pour sa part, tous les exportateurs en leur assurant, a indiqué son PDG Karim Laouarsil, des tarifs attractifs et une logistique de bout en bout. Issu d'un partenariat public-public, à savoir les ports de Skikda et d'Annaba ainsi qu'une filiale de la SNTF, cette entreprise a inscrit comme projets à lancer dès 2017, l'ouverture d'un port sec à Annaba de 10 hectares et l'extension du port sec de Skikda de 7 à 12 hectares. Transmex, la société de transport et de manutention exceptionnels des équipements industriels et électriques, prévoit, selon son chargé de marketing, Sadat, d'implanter des bureaux de liaison à travers le monde. La SNTF se dote de 30 locomotives de 4.200 chevaux « Avant, nous faisions de la prestation de gare en gare, aujourd'hui, le client nous exige d'assurer le transport d'usine en usine », a indiqué le DG de la SNTF, Yacine Bendjaballah. Pour lever cette contrainte qui a fait perdre des parts de marché à la SNTF, une nouvelle stratégie a été mise en place en assurant en amont et en aval les opérations de transport. La SNTF a signé des joint-ventures avec plusieurs ports ainsi qu'avec des ports secs. Si actuellement, elle assure le transport à vide, à partir de 2017, la SNTF passera au chargement et ambitionne même de reprendre le marché du fret. Actuellement, elle n'a que 2% des parts de marché du transport de marchandises. Elle ambitionne de les accroître à 17% à l'horizon 2023. A partir de janvier, il est prévu l'exploitation effective de 30 locomotives qui tirent, selon lui, à 4.200 chevaux, « les plus puissantes qu'a connues l'Algérie depuis l'indépendance » avec une capacité de transport de 1.200 tonnes de marchandises .