L'assurance de la marchandise transportée n'est pas obligatoire en Algérie. Ce qui peut engendrer des pertes financières colossales en cas de sinistre. Et les assureurs, à l'image de la Compagnie algérienne des assurances (CAAT), œuvrent pour que cette assurance soit obligatoire. C'est ce qu'a indiqué Hassina Sahnoune, directrice centrale des assurances transport lors d'une conférence thématique organisée, hier, en marge du salon Logistical qui se tient au Palais des expositions jusqu'au 24 du mois en cours. Mme Sahnoune a souligné qu'on ne peut pas maîtriser les coûts relatifs à la logistique sans définir les risques et pouvoir les mesurer. La maîtrise des risques ne peut se faire, a-t-elle dit, sans la souscription à une assurance. L'obligation de cette assurance a été levée par voie réglementaire, mais il est impératif de revoir cette décision. La même responsable a expliqué que, actuellement, contracter une assurance est facultatif. Mais si l'opérateur, qu'il soit importateur ou exportateur, opte pour ce choix, il doit s'assurer obligatoirement auprès de compagnies d'assurance agréées en Algérie. A la question de savoir quel est le moyen de transport le plus risqué, Mme Sahnoune a fait observer que plus la distance est longue, plus le risque est important. Mais selon elle, le risque ne se situe pas dans l'action du transport mais dans le choix du transporteur. Cela étant dit, elle soutient que le risque zéro n'existe pas, indiquant qu'il est par contre mesurable. Et d'ajouter dans le même sens qu'« il y a une prise de conscience, la culture de l'assurance commence à se développer. C'est dans l'intérêt non seulement de l'économie nationale, mais aussi de l'opérateur lui-même ». La Caat détient entre 20 et 25% des parts du marché du transport des facultés. Elle propose plusieurs polices d'assurance, dont la police au voyage qui couvrira les voyages isolés quand il s'agit d'une seule expédition, la police de tiers chargeur, qui porte sur des marchés déterminés et, enfin, la police d'abonnement qui est établie pour une durée d'une année renouvelable couvrant l'ensemble des expéditions importées ou exportées par l'assuré. « Nous sommes leader dans l'assurance du transport », a souligné, pour sa part, Ahmed Hafitari, directeur marketing. Il a fait savoir que la Caat, malgré la chute des importations et la crise économique, a pu réaliser une augmentation de 5% de son chiffre d'affaires qui atteint les 21 milliards de dinars. En termes d'indemnisation des sinistres, la Caat a dégagé 13 milliards de dinars en 2015, soit avec une évolution de 33%, indique-t-il.