Le 21 octobre dernier, Houari Benchenet revenait sur la scène algéroise pour gratifier de sa voix, aux intonations du terroir oranais, ses mélomanes. Et s'ils n'étaient pas nombreux, ils étaient fins connaisseurs de son répertoire, suffisamment en tout cas pour l'apprécier à sa juste valeur. C'était une assistance comblée que la salle Ibn Zeydoun de l'Office Riadh El Feth a accueillie à l'initiative du ministère de la Culture. L'organisateur de ce premier show renouvelle son invitation, aujourd'hui à 19 h, dans la même salle. L'artiste, arrivé hier matin à l'aéroport d'Alger, se dit lui aussi comblé par ces nouvelles retrouvailles, tant il veut faire plaisir à son public algérois et profiter de cette belle opportunité pour lui servir son programme, mais aussi répondre à ses sollicitations. Comme à sa dernière prestation, l'artiste offrira un judicieux cocktail de son répertoire ancien et récent. Des chansons qui n'ont pas pris une seule ride depuis ces années 1980, tout à ses débuts dans le monde du showbiz. Une fort belle tenue sur scène, une voix authentique et du texte qui plaisent et font retenir l'attention. Ce soir, Houari, comme se plaît à l'interpeller la salle à chacun de ses concerts, sait y faire avec la musique qui reste bien ancrée dans le patrimoine musical oranais véritable. N'est-il pas l'élève du ténor de l'Ouest, Blaoui El Houari ? Benchenet demeure fidèle à la poésie orale, chiir el malhoun, qu'il a l'ambition de mettre en album, dédié aux grands chouyoukh, dont se sont inspirés plus d'un. Et c'est en un siècle d'œuvres de ces derniers que Houari s'en est allé extirper de la richesse poétique de ces chantres troubadours de la culture orale. Alors, donc à ce soir pour en avoir un avant-goût !