Une journée d'information sur l'inscription au master à distance a été organisée hier à la Faculté de droit de l'Université Alger 1, à Ben Aknoun. « Ce nouveau système est destiné aux étudiants inscrits à l'université et qui ont des contraintes professionnelles ou d'autres préoccupations », a indiqué le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. Le ministre a affirmé que les inscriptions sont ouvertes, rappelant que cinq universités ont été choisies pour piloter ce projet, soit trois au Centre (Alger 1, Alger 2 et Blida 3) et deux autres à l'Est (Constantine) et à l'Ouest (Oran). « Cette expérience, qui a débuté l'année passée, permettra à nos universitaires de préparer leurs mémoires de master sans nécessairement être présents dans les salles de cours, en attendant la généralisation de ce système à l'ensemble du territoire national », a-t-il indiqué. Si l'initiative rencontre le succès espéré, une expérience similaire pourrait être lancée pour le diplôme de licence. « Les universités offrant un master à distance sont l'Université Alger 1 pour la spécialité de droit administratif et financier, Alger 2 pour le master en comptabilité, l'Université de Constantine pour l'administration locale. Blida 2 prend en charge la spécialité des sciences sociales, d'organisation et du travail et Oran 1 pour la linguistique de la langue arabe », a indiqué Aziz Sellami, vice-président de l'Université Alger 1. Le même responsable ajoutera que les inscriptions ne présentent aucun retard sur le cursus universitaire car les études à distance peuvent être assurées 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Les universitaires inscrits dans ce procédé auront largement le temps de suivre normalement leurs cours, contrairement au cursus universitaire normal. « Ils se rendront, cependant, aux salles d'examen dans les universités aux dates prescrites », a-t-il appuyé. Tahar Hadjar a, par ailleurs, mis l'accent sur la gestion rationnelle des œuvres sociales universitaires (OSU). Il a insisté sur la nécessité de rationaliser les dépenses dans le cadre d'une vision réformatrice des modes de financement et de gestion des structures et services de l'enseignement supérieur en général. D'autre part, un système national de documentation à distance au profit des universitaires a été créé. « L'Etat dégage des aides et des subventions colossales pour l'université, mais les étudiants et le ministère ne sont pas satisfaits des œuvres universitaires, d'où la nécessité de revoir leur fonctionnement », a-t-il précisé. S'agissant des inscriptions, et pour faciliter le traitement de tous les renseignements concernant les nouveaux étudiants, un système informatisé baptisé « Progress » a été mis en place. Il permet notamment d'effectuer les inscriptions définitives. Ce système, détaille le ministre, est le fruit d'un travail effectué en collaboration avec l'Union européenne dans le cadre du programme d'appui à la politique sectorielle de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.