Faire des études universitaires sans aller à la fac ? C'est désormais possible. Un mastère à distance sera lancé à partir de cette année universitaire. «A partir de cette année, nous lancerons le mastère à distance», a révélé, hier, Tahar Hadjar, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. S'exprimant lors d'un point de presse sur les inscriptions universitaires, entamées hier, il précisera que ce nouveau système est destiné aux étudiants, inscrits à l'université et «empêchés» de rejoindre les bancs de l'université par leur travail ou par d'autres préoccupations. Ils seront désormais autorisés à poursuivre leurs études à distance. Le ministre a d'ailleurs affirmé que les inscriptions dans ce sens ont débuté. Six universités ont été choisies pour ce faire. Deux à l'Est, dont l'université de Constantine, deux au Centre, dont Alger, et deux autres à l'Ouest. Ceci, en attendant la généralisation de ce système. Une expérience similaire pourrait être lancée concernant le diplôme de licence, selon l'orateur. Le ministre a également évoqué d'autres sujets. Pour une gestion rationnelle des œuvres sociales universitaires (OSU), le département de Hadjar compte revoir le mode de financement et de gestion de ce service. Et pour approfondir la question, une conférence nationale sera organisée en septembre prochain, a-t-il soutenu. Un plan de travail sera dégagé à l'issue de cette réunion auquel prendront part des acteurs du secteur et des partenaires sociaux mais aussi des étudiants et la société civile. Le ministre, qui a remis en cause la mauvaise gestion de ces services, a mis l'accent sur l'importance de rationaliser les dépenses. «Il faut, conjoncture oblige, privilégier l'objectivité», a-t-il dit. Pour étayer ses propos, Hadjar révélera que les charges de l'Etat pour un seul étudiant frôlent les 20 millions de centimes chaque année. «Est-il logique, qu'en 2016, le coût du repas est toujours de 2,40 DA», s'est-il interrogé. S'agissant des inscriptions, et pour faciliter le traitement de toutes les informations et de renseignement concernant les nouveaux étudiants, un nouveau système informatisé baptisé «Progress» a été mis en place. Et c'est via ce système que seront effectuée les inscriptions définitives. Ce système (logiciel), détaille le ministre, est le fruit d'un travail de collaboration avec l'Union européenne dans le cadre du programme d'appui à la politique sectorielle de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ce nouveau programme est doté d'une capacité de stockage énorme et à plusieurs fonctionnalités, a-t-il précisé. «Ce logiciel a la capacité d'effectuer les opérations pédagogiques, financières et administratives», explique le ministre. Le même responsable a fait état, par ailleurs, de l'établissement d'un système national de documentation à distance au profit de la famille universitaire. A la question relative aux universités privées, le conférencier a répondu : «Il n'y aucune loi interdisant cela.»