Le secteur du BTPH enregistre des accidents souvent mortels et graves pour manquement aux règles de sécurité. 64.535 entreprises réparties à travers le territoire national activant dans les secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (BTPH) et employant 1.149.314 salariés sont affiliées à la Caisse nationale des congés payés et du chômage intempéries (Cacobatph). Sur ce nombre, 35.000 employés ne sont pas déclarés en 2016, contre 42.000 en 2015. Cette entreprise publique, à caractère industriel et commercial sous tutelle du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a pour mission principale d'assurer la gestion des congés payés et du chômage intempéries dont bénéficient les travailleurs relevant de ces secteurs mais aussi de contribuer à la promotion de la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles. L'objectif de la journée d'information et de sensibilisation organisée, hier, par la Cacobatph, au siège de l'entreprise à Alger au profit des entreprises des secteurs concernés, est de minimiser les accidents de travail. De janvier à octobre 2016, 152.000 employés ont bénéficié des remboursements chômage intempéries. En 2015, ils étaient 182.000. C'est dire que cette année a connu moins d'intempéries, selon le directeur général de la Cacobatph, Abdelmadjid Chekakri. Les bénéficiaires de cette indemnité sont les travailleurs présents sur le chantier et exerçant en plein air, à ciel ouvert ou sans abri. Il y a déclaration d'arrêt de travail en cas de conditions atmosphériques rendant le travail dangereux pour la santé et la sécurité du travailleur ou impossible compte tenu de la nature et de la technique du travail. Ce chômage provisoire « permet à l'employeur le maintien de ses employés et de leur éviter la situation de chômage », a indiqué Mounia Benyounès. La Cacobatph a déboursé 26 milliards DA en 2016 pour l'indemnisation de 900.000 congés payés et 46 milliards de centimes pour les congés intempéries. Les statistiques nationales classent le bâtiment et les travaux publics comme secteurs à haut risque vu le nombre croissant des accidents enregistrés chaque année qui sont généralement dus à la multiplicité des intervenants et à l'intermittence des travaux, d'après Ahmed Zineddine Soudani, consultant à l'Organisme de prévention des risques professionnels dans les activités du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique. Selon les enquêtes effectuées par cet organisme, du 1er janvier 2016 au 31 octobre de la même année, il a été dénombré 41 décès et 35 cas graves ayant entraîné un arrêt de travail de longue durée. Parfois, le travailleur ne peut pas reprendre son activité au regard du handicap occasionné. Des sanctions sont infligées aux entreprises qui ne respectent pas les règles d'exercice du métier.