La vie d'Ahmed Ben Bella est « indissociable » de l'histoire de l'Algérie et de l'Afrique, transcendant les frontières et devenant une source d'inspiration pour les révolutionnaires, a affirmé, hier à Tlemcen, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. « La vie d'Ahmed Ben Bella est indissociable de l'histoire de l'Algérie et de l'Afrique. Elle a transcendé les frontières de l'Algérie. Elle est devenue une source d'inspiration pour les révolutionnaires du monde entier », a indiqué le ministre lors d'un colloque international intitulé « La personnalité d'Ahmed Ben Bella, une dimension nationale et internationale ». Messahel a affirmé que parler d'un homme de la trempe de Ben Bella « n'est pas chose aisée. Il mérite les honneurs en raison de sa lutte et des sacrifices qu'il a consentis pour la libération de son pays et de pays africains ». Pour Ben Bella, l'indépendance de l'Algérie « n'était qu'une étape dans la libération de l'Afrique toute entière », a indiqué Messahel, citant un discours du défunt qui, lors de la création de l'Union africaine, avait déclaré : « Il est de mon devoir de dire, au nom du peuple algérien et des 1,5 million de martyrs, que la charte de l'Union africaine ne sera pas écoutée si elle ne donne pas un soutien total aux peuples qui luttent pour leur liberté. » A ce propos, Messahel a souligné qu'« Ahmed Ben Bella était l'un des pères fondateurs de l'Organisation de l'union africaine (OUA) et s'était fixé comme priorité la libération de toute l'Afrique », n'hésitant pas à mettre les ressources du jeune Etat algérien au service des mouvements de libération. Par ailleurs, le ministre a cité nombre de leaders africains qui, à l'époque, ont visité l'Algérie, dont Nelson Mandela, qui a écrit dans ses mémoires que l'Algérie était « une source d'inspiration pour l'Afrique du Sud. C'est Ben Bella qui m'a invité en Algérie. C'est l'Algérie qui a fait de moi un homme ». Abdelkader Messahel a également cité Amical Cabral et sa célèbre déclaration : « Les chrétiens vont au Vatican, les musulmans à La Mecque et les révolutionnaires à Alger. » En outre, le ministre a mis en exergue l'initiative du président Abdelaziz Bouteflika portant création du Comité des sages africains et qui opta pour Ben Bella pour le présider. « Ahmed Ben Bella était très attaché à l'Afrique et avait un sens prononcé du devoir vis-à-vis de ce continent », a conclu Abdelkader Messahel.