1,5 millions d'Algériens sont touchés par l'insuffisance rénale chronique (IRC). Dans 29% des cas, l'IRC est due à la néphropathie et au diabète dans 25% des cas. 800 à 1.000 patients par an débutent un traitement de suppléance. Le bilan de 2016 fait état de près de 23.957 patients traités par épuration extrarénale et greffe rénale en Algérie. 91,8% par dialyse, 2,5% par dialyse péritonéale et 5,6% par greffe rénale. La prévalence de l'IRC traitée est de 556 patients par million d'habitants. Quant à l'incidence de l'IRC terminale, elle est de 104 patients par an par million d'habitants. Pour ce qui est du taux de pénétration de la dialyse péritonéale (DP), elle est de 3%, en net recul par rapport aux années 1990. L'expansion rapide de l'hémodialyse a permis un redéploiement de la dialyse péritonéale pour des indications plus adaptées à des patients qui restent plus longtemps dans cette technique, en moyenne 36 mois au lieu de 12 auparavant. S'agissant de la transplantation rénale, qui reste le traitement idéal, son développement a été spectaculaire ces dix dernières années mais limité au donneur vivant apparenté. 235 greffes on été réalisées en 2015 et le nombre total de patients greffés en Algérie est de 1.351, soit une prévalence de 3,8%. Le coût du traitement de l'insuffisance rénale chronique par patient est de 1.000.000 DA par an pour les différentes modalités de dialyse, alors que la transplantation réduit ce coût à plus de 50%. L'insuffisance rénale chronique est une affection qui touche près de 600 millions de personnes à travers le monde.