Des organisations de la société civile refusent la tenue de la compétition au Gabon pendant que la population a besoin, selon eux, de projets socio-économiques sérieux à même de tirer vers le haut le niveau de vie du citoyen. Marc Ona Essangui, figure connue de la société civile locale, aura fixé, selon une lettre rendue publique par les médias locaux, un ultimatum au 15 du mois en cours pour que la confédération africaine de football (CAF) prenne les mesures adéquates en vue de délocaliser l'épreuve. Au cas où cette revendication ne venait pas à être exaucée, il sera procédé au lancement d'appels au boycott de la CAN. Une forte pression pèse, du coup, sur le comité d'organisation de la CAN-2017. La structure en question s'attelle, contre vent et marrée, à mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires afin d'assurer le bon déroulement de la plus importante épreuve continentale. Le président réélu le 31 août dernier pour un nouveau mandat, Ali Bongo, était sorti de son mutisme la fin du mois d'août dernier rassurant la CAF, dirigée par son ami Issa Hayatou, et tous les amoureux de la balle ronde que la CAN aura bien lieu au Gabon. « Il n'y a pas de raison pour que cette coupe ne se tienne pas chez nous. Les stades seront prêts et nous aurons de beaux matches », avait déclaré le président gabonais dans un entretien accordé à la télévision publique locale. Une sortie qui avait mis fin à toutes les spéculations selon lesquelles la CAN-2017 allait être délocalisée vers un autre pays (le Maroc, le Ghana et l'Algérie ont été les plus cités) en raison des tensions politiques et sécuritaires déplorées le lendemain de l'annonce du plébiscite d'Ali Bongo. Force est de constater cependant que la situation du Gabon s'est stabilisée depuis. Quatre villes ont été choisies en vue d'accueillir les matches, à savoir Libreville, Franceville, Port-Gentil et Oyem. Les Verts évolueront en phase des groupes, à Franceville, où ils affronteront successivement le Zimbabwe (15 janvier), la Tunisie (19 janvier) et le Sénégal (23 janvier).