Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué que l'Algérie perdait en l'artiste El Hadj Mohamed Tahar Fergani, décédé mercredi dernier à 88 ans, « un monument de sa culture et de sa scène artistique », louant les qualités du défunt, sa loyauté pour la patrie et son souci permanent d'accomplir au mieux sa mission artistique à l'intérieur du pays et à l'étranger. « J'ai appris avec affliction le décès du grand maître du malouf et le grand ami El Hadj Mohamed Tahar Fergani, rappelé à Dieu après une longue vie riche en apport et en créativité, en ce mois béni où nous célébrons le Mawlid Ennabaoui et tout en me joignant à votre douleur qui est celle de l'Algérie tout entière en cette épreuve, je prie Dieu, Tout-Puissant, d'accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de vous prêter courage et réconfort. » « En cette douloureuse circonstance, qui nous endeuille en la perte d'un chantre de notre culture, je vous présente à vous tous et, à travers vous, à tous les membres de sa famille, ses proches, ses amis, ses admirateurs et à toute la famille artistique algérienne mes condoléances les plus attristées priant Dieu Tout-Puissant d'accueillir le défunt dans Son vaste Paradis et de lui accorder les meilleures rétributions pour son dévouement et son précieux apport au service de l'art et de la patrie », a ajouté le chef de l'Etat. « Le peuple algérien, tout autant que moi, se souviendra à jamais des qualités de Hadj Mohamed Tahar Fergani, dépositaire du legs des aïeux et serviteur de la culture de son peuple, de son dévouement et de sa loyauté pour sa patrie et de son souci permanent d'accomplir au mieux sa mission artistique tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger », lit-on encore dans le message. « Connaissant toute la déférence que les Algériens et les Algériennes témoignent à notre grand artiste, je puis affirmer que le souvenir de notre regretté restera vivace dans nos cœurs ainsi que dans notre mémoire nationale à travers l'œuvre monumentale qu'il laisse en héritage mais aussi grâce aux dépositaires de son art parmi ses enfants et ses petits-enfants et ses disciples qui conserveront précieusement le malouf », a poursuivi le président Bouteflika. « Conscient que mes propos ne sauraient apaiser la douleur du peuple algérien que la perte, les unes après les autres, des figures de proue de sa culture endeuille profondément, je m'en remets toutefois à la volonté de l'Omnipotent qui a réservé aux résignés les meilleures rétributions », a conclu le chef de l'Etat.