Comparativement aux années précédentes, le nombre des personnes évacuées au centre hospitalo-universitaire Mustapha-Pacha d'Alger a sensiblement baissé. D'après le coordinateur des urgences médico-chirurgicales de cet établissement, Mohamed Tahir, « notre établissement a reçu 30 cas durant toute la nuit du Mawlid Ennabaoui. Ceci dénote l'effet positif des campagnes de sensibilisation menées notamment par les médias visuels. Ce qui a diminué l'usage des produits pyrotechniques. Ajoutons à cela les dernières opérations menées par les services de sécurité ayant permis la saisie d'importantes quantités et donc la baisse de l'offre ». Pour ce qui est des cas de personnes blessées, notre interlocuteur confirme « l'enregistrement de 13 cas de brûlures dont 6 au premier degré transférés vers la clinique des brûlés de l'avenue Pasteur ». Selon notre interlocuteur, « cet établissement a certainement eu une nuit agitée vu qu'elle réceptionne des malades transférés de tout le territoire national ». Pour ce qui est des autres cas, on note la réception de deux garçons âgés de 10 et 8 ans transférés dans un état grave au service d'ophtalmologie et d'autres au service de chirurgie infantile (CCI). Nabil, un des garçonnets hospitalisés au service de chirurgie des yeux, affirme que c'est la qualité du produit qui est à l'origine de l'incident. « En allumant la mèche du pétard acheté à 550 DA, celui-ci a immédiatement éclaté dans ma main avant même de le lancer. » Pour le second hospitalisé, il est victime d'un jet de pétard. En effet, le coordinateur des urgences médico-chirurgicales de cet établissement, Mohamed Tahir, tient à préciser qu'« il y a des cas de victimes des agissements des fêtards. Parmi la trentaine de personnes reçues au niveau du CHU Mustapha-Pacha, 4 ont été la cible de jets de pétards du haut des balcons. Un agissement à bannir ». Il soutient dans ce sens qu'il « est grand temps de savoir festoyer. De par le monde, l'utilisation des produits pyrotechniques se passe sous le contrôle d'un professionnel, sur la placette du quartier loin des habitations et des enfants. Comme il est important que l'Etat resserre l'étau autour des importateurs de ces produits néfastes à la santé des personnes, notamment des enfants qui subissent les pires séquelles », confirme notre interlocuteur. Lors de notre passage au CHU Mustapha-Pacha, un groupe de bénévoles est venu rendre visite aux enfants hospitalisés. Saïd, l'organisateur de cette action, précise : « Notre groupe baptisé Ouyoun Ala El Khir tient à être auprès des enfants hospitalisés en ce jour de fête. Une manière de leur apporter un peu de joie et de les voir sourire. » Au programme de cette action, des activités de clowns et remise de ballons multicolores, des gâteaux et des bonbons.