Le ministre de la Santé, de la Réforme hospitalière et de la Population a mis à profit sa présence au niveau de l'hôpital Chahid-Mahmoudi de Tizi Ouzou, où il a pris part au lancement de nouveaux équipements installés par la firme américaine General Electric, pour évoquer les grands projets initiés en matière d'optimisation de la prise en charge des malades. Il a souligné que « pour l'heure, il n'est pas normal que l'on dépense autant d'argent et que le malade continue à se plaindre de sa prise en charge ». La nouvelle loi sur la santé promet, selon lui, de remédier à la situation. Au sujet de la nouvelle carte sanitaire, le ministre soutiendra que « c'est un moyen d'avoir une meilleure visibilité dans la prise en charge des malades et surtout un suivi plus rigoureux de toutes les pathologies dans la mesure où toutes les données statistiques atterrissent au niveau d'une même plate-forme à laquelle ont accès les structures sanitaires publiques et privées. Elle créera aussi une interconnexion entre les deux entités ». Il a aussi mis l'accent sur la contractualisation qui doit être mise en place le plus rapidement possible. Le patient pourra alors choisir la structure où il veut recevoir ses soins. Boudiaf a déploré, par ailleurs, que les malades de la région des Ouacifs soient otages de considérations politiques. « Nous sommes là au service du malade et non pour régler des contentieux politiques », a-t-il dit, menaçant de sanction tout manquement professionnel, en allusion au sempiternel conflit qui existe au niveau de l'ESPS des Ouacifs qui a contraint le ministre à nommer à sa tête le directeur de la santé publique (DSP) pour gérer les affaires courantes. Comme il a exhorté les habitants et les sages de la région de Bouzeguène « à mettre de côté les conflits internes au seul profit de la réalisation de l'hôpital. « Il n'est pas normal qu'au moment où de nombreux projets ont été gelés, l'hôpital de Bouzeguène dont l'enveloppe a été maintenue ne soit pas réalisé. D'ailleurs, j'attends du wali d'aller ensemble poser la première pierre de cet hôpital qui me tient à cœur », a-t-il souligné. S'agissant du Centre anti-cancer de Draâ Ben-Khedda dont la réception tarde à se faire au vu des gros retards cumulés, Boudiaf a laissé entendre que l'entreprise en charge de sa réalisation a été sommée de livrer le projet. D'autant que l'équipement est prêt. Cette réception interviendra, selon les projections du ministre, à la fin de l'année 2017. Il a aussi annoncé que le CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou recevra prochainement de nouveaux radiologues. Concernant l'équipement de pointe acquis auprès de General Electric destiné au traitement et au suivi des patients atteints de cancer, il a été souligné que cela participe de la concrétisation du programme national de lutte contre la maladie. Et améliorera la prise en charge de ces patients. Le représentant pour l'Afrique de GE, Farid Fézoua, a mis l'accent sur le partenariat entre cette dernière et l'Algérie. « Parmi les équipements mis en service, un appareil inédit en Algérie, le PET-Scan/Cyclotron, un système d'imagerie moléculaire qui donne une indication précise de la progression des pathologies », ajoutera-t-il non sans mettre l'accent sur la formation par GE de cadres à même d'assurer la maintenance. « Nous avons au moins 100 cadres, tous des Algériens, qui activent au sein de notre boîte en Algérie et qui ont reçu une formation adéquate dans les différentes branches. » Et d'ajouter en guise de conclusion : « Avec de tels équipements qui nous permettent aussi un diagnostic précoce de la cellule cancéreuse, on réduit les coûts de la prise en charge de six à deux fois. »