A l'occasion de la journée mondiale de l'eau coïncidant avec le 21 mars, le directeur de l'Unité ADE de Tizi Ouzou, Lamri, a animé une conférence de presse pour faire un état des lieux de la structure dont il a la gestion. Son intervention a été axée sur les problèmes rencontrés par l'ADE de Tizi Ouzou plaidant pour une gestion optimale de la ressource hydrique à travers les différentes sources d'AEP. Ainsi il apprendra que son unité gère la ressource de 60 sur les 67 communes que compte la wilaya de Tizi Ouzou soit une population de l'ordre de 1.059.432 âmes qui sont desservies. Les sept autres communes sises au pied du Djurdjura sont, pour la plupart, alimentées à partir des sources naturelles. Il a indiqué que la dotation est de 190 litres/jour/habitant. Aussi, il mettra en exergue la difficulté du relief de la région qui a accentué les coûts d'exploitation notamment en énergie électrique. Autre embarras rencontré par l'ADE : la lourde créance estimée à 55% et dont les collectivités locales détiennent 45%, les 10% restants sont le fait d'abonnés mauvais payeurs. Par ailleurs, les actes de sabotage des stations de pompage, de refoulement et autres réservoirs ainsi que le vol du cuivre émanant de réseaux mafieux coûtent annuellement à l'ADE environ 450 millions de centimes. M. Lamri a aussi mis en exergue certaines pratiques à la limite de la corruption dans le cadre du plan d'aménagement urbain de la ville de Tizi Ouzou initié par la DUC. «Malgré nos réserves quant à la régularisation des entreprises réalisatrices en raison des malfaçons constatées tant dans la réalisation que dans le matériau utilisé, ces dernières ont été normalement régularisées avec toutes les tares enregistrées», a-t-il regretté.