Les partenaires sociaux ont affiché leur opposition réclamant l'annulation d'un projet qualifié d'« atteinte aux acquis des travailleurs ». Le bras de fer entre les deux parties a donné lieu à la naissance d'une intersyndicale regroupant les syndicats de différents secteurs de la Fonction publique (éducation, santé, administration publique et travailleurs de Sonelgaz). Cette structure avait mené des actions de protestation (grèves cycliques, rassemblements). En plus des actions de l'intersyndicale, la décision de revoir le système de retraite a fait, également, réagir les travailleurs de la base de Sonatrach à Hassi R'mel. Finalement, et sur intervention du président de la République, l'application de ce projet a été différée jusqu'en 2019. Cette décision a été saluée par l'intersyndicale. Toutefois, cette dernière a estimé qu'elle demeure insuffisante. Les syndicats ont d'ailleurs convenu de se réunir le 7 janvier 2017, pour décider de la suite à donner à leur mouvement de protestation. La loi de finances pour 2017 a, également, suscité la colère des syndicalistes. Pour le gouvernement, face à la chute des cours du pétrole, les augmentations sont nécessaires et incontournables. Le projet du nouveau code du travail, même s'il n'est pas à l'ordre du jour (selon le ministère du Travail), a d'ores et déjà provoqué le mécontentement des partenaires sociaux. Ils estiment qu'il a été préparé d'une manière unilatérale par le ministère. Selon eux, ce projet porte atteinte aux libertés syndicales et encourage la précarité de l'emploi à travers la généralisation des contrats de travail à durée déterminée (CDD). Le secteur de l'enseignement supérieur n'est pas en reste. Des écoles et établissements universitaires d'Alger, Tizi Ouzou, Boumerdès, Béjaïa, Constantine ont connu des mouvements de protestation. L'année 2016 s'est, aussi, distinguée par la tenue, le 5 juin dernier, de la 19e réunion tripartite, regroupant des membres du gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), les organisations et associations patronales, les cadres et dirigeants du secteur public, ainsi que des experts. Cette rencontre a permis d'étudier l'application du nouveau modèle de croissance économique destiné à dynamiser la croissance et l'investissement hors hydrocarbures, tout en préservant la cohésion sociale du pays, dans le cadre de la justice sociale et de l'Etat de droit et à poursuivre la concrétisation des engagements pris à travers le Pacte national économique et social de croissance. Cette année, le secteur de l'éducation a beaucoup fait parler de lui. Les épreuves du baccalauréat se sont déroulées sous une forte tension suite à la fuite massive des sujets sur les réseaux sociaux. Des fuites au baccalauréat » Le secteur n'a jamais vécu pareille situation. Au moins 15 personnes, dont trois femmes, ont été reconnues coupables de fraude. Les épreuves dont les sujets ont fait l'objet de fuites ont été refaites. Pour éviter une nouvelle fuite de sujets, le ministère de l'Education nationale a décidé, en collaboration avec le ministère des PTIC, de bloquer temporairement les réseaux sociaux. Facebook et Twitter étaient inaccessibles pour les internautes le jour des épreuves du baccalauréat qui se sont déroulées normalement le 19 juin. Durant l'année scolaire, le département de Benghebrit a connu également des perturbations. Les enseignants contractuels ont organisé une grève illimitée sanctionnée par une marche « marathonienne » depuis Béjaïa en direction d'Alger. Ces derniers ont revendiqué leur intégration sans condition et sans concours. Le mouvement a duré plusieurs semaines avant que le ministère de l'Education nationale ne lâche du lest et tienne compte de l'expérience des enseignants contractuels ainsi que la mesure de prorogation du délai d'inscription au concours. Ce dernier s'est déroulé, le 30 avril, pour le recrutement de plus de 28.000 enseignants dans les trois paliers.