Photo : Lylia m. Le secteur des textiles et cuirs a encore une fois accusé une baisse de la production durant le premier trimestre 2009 malgré la hausse de la demande, a relevé une enquête réalisée par l'Office national des statistiques (ONS) auprès des chefs d'entreprise. L'enquête a touché plusieurs chefs d'entreprise des textiles et ceux des cuirs. Les résultats montrent que les capacités de production sont utilisées à plus de 75% par les entreprises du secteur des cuirs et des textiles Outre les problèmes de ruptures d'approvisionnement en matière première, les pannes de courant et des difficultés d'obtention des crédits, les entreprises des textiles et cuirs font face aussi à un problème de vétusté des équipements qui implique un arrêt de travail et de la production. Selon l'enquête, plus de 7% du potentiel de production a connu aussi des arrêts de travail inférieurs à 12 jours pour raison de conflits sociaux. Toutefois, l'embellie s'annonce déjà puisque l'on prévoit, au terme de ce sondage effectué par l'ONS, pour les prochains mois, «une hausse de la production et de la demande avec une stabilité des prix et des effectifs», comme on prévoit une bonne perspective de trésorerie. Il ne faut pas oublier que le potentiel de production, secteur public et secteur privé, a été utilisé à environ 75 et 50 %. Cela prouve que moyennant le règlement de certains problèmes cités plus haut, les entreprises algériennes ont la possibilité d'augmenter leurs plans de charges à travers une production plus importante d'autant plus que la demande est appréciable. Le secteur des textiles et cuirs en Algérie, hier florissant, a été sérieusement mis à mal durant la restructuration industrielle et la concurrence qui s'est installée au lendemain de l'ouverture du marché local. Il a subi des retombées négatives qui se sont traduites surtout par la perte de milliers d'emplois et des possibilités d'exportation pour un produit aussi rentable que le cuir. A en croire les syndicalistes de la Fédération des textiles et cuirs, la filière compte bénéficier, au même titre que l'industrie mécanique, d'un plan de sauvetage pour la faire sortir de la crise. Une bouffée d'oxygène pour les entreprises encore en activité afin d'entamer la relance et récupérer un marché envahi à 90 % par l'importation, selon des sources syndicales. Celles–ci misent aussi sur le soutien de l'Etat par l'effacement des dettes fiscales et de la sécurité sociale. L'application de la notion de préférence nationale qui permettra aux entreprises algériennes de se développer davantage «est déjà un bon signe», estiment les syndicalistes.