Synthèse de Badiaa Amarni Les prix de vente des produits textiles et cuirs augmenteront dans les prochains mois. C'est ce qu'ont révélé les industriels de ces filières rapporté par l'enquête de l'Office national des statistiques (ONS) réalisée auprès de ces professionnels qui prédisent aussi une hausse de la demande sur leurs produits et une augmentation de leur trésorerie. Côté effectifs, si les industriels des textiles tablent sur une hausse, ceux des cuirs misent sur leur baisse. L'enquête d'opinion de l'ONS auprès des chefs d'entreprise évoluant dans ce secteur fait état d'une tendance haussière pour l'activité industrielle des textiles et cuirs durant le 4ème trimestre de l'année dernière, tendance entamée au troisième trimestre. Toujours selon l'ONS, dont l'enquête d'opinion a porté sur le type et le rythme de l'activité industrielle, en dépit de l'augmentation des prix des textiles et d'une stabilité de ceux des cuirs, la demande se fait ressentir sur les produits. D'ailleurs, l'ensemble des chefs d'entreprise des cuirs et seulement 92% des textiles ont fait savoir que «toutes les commandes reçues ont été satisfaites et il reste même des stocks. Cette situation est anormale». L'étude a également noté que les capacités de production ne sont pas mobilisées dans leur totalité pour les deux secteurs. «Elles sont utilisées à plus de 75% par plus de 81% du potentiel de production des textiles et par près de 95% du potentiel des cuirs.» Côté trésorerie, les choses vont bien pour les entreprises du secteur des cuirs et mal pour celles des textiles. L'enquête souligne aussi que «le ralentissement de la demande, les charges trop élevées, l'allongement des délais de recouvrement des créances pour le secteur des cuirs en plus du ralentissement de la demande et de la rigidité des prix de vente pour ceux des textiles, continuent d'influer sur la situation de la trésorerie». La résultante, c'est que «plus de 70% des concernés du secteur des textiles et plus de 19% de ceux des cuirs ont recouru à des crédits bancaires et près de 48% des concernés du secteur des textiles ont eu des difficultés à les contracter». Par ailleurs, il faut savoir que des arrêts de travail inférieurs à 6 jours, dus à des pannes des équipements, ont été enregistrés. Avec de nouveaux équipements, les chefs d'entreprise de ces filières estiment possible de produire plus sans avoir à recourir à de nouveaux recrutements.